TYR ODINSON - fair & square

TYR ODINSON

"Fair & square"

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ϟ Nom : Tyr Odinson ϟ Statut : Ase, Dieu de la Justice et de la Guerre ϟ Famille : toute la bande à Odin ϟ Qualités :En tant que Dieu de la guerre, Tyr est par conséquent l'incarnation même du guerrier et répond à un code d'honneur extrêmement strict. Intransigeant avec les autres mais plus encore avec lui-même, il vise sans cesse l'excellence dans son domaine et n'a jamais peur d'endosser la moindre responsabilité ni de faire face au danger. Incroyable stratège, sa grande clairvoyance sur la nature des Êtres qui l'entourent lui octroie bien souvent une longueur d'avance car il sait juger les forces et les faiblesses. Ainsi, il sera dévoué, généreux et loyal avec les gens qu'il estime et ceux qui le méritent. Sensible à toutes les formes que peut prendre la Justice, Tyr est et restera un Dieu humble, tant dans son attitude que son allure. Altruiste et désintéressé, il n'agit et ne vie que pour ses Grandes Causes. ϟ Défauts : La vie peut être compliquée parfois, lorsque l'on est incapable de changer d'avis. Bien trop intransigeant, Tyr apparaît souvent comme quelqu'un de sévère et d'incroyablement buté. Malgré qu'il soit un meneur d'homme et tacticien hors paire, ses facilités s'arrêtent pourtant au domaine de la Guerre et des Lois. Dans sa vie personnelle, c'est - on peut le dire - un âne. De nature un rien trop patiente, il a donc parfois tendance à trop réfléchir avant d'agir et rate ainsi bien des opportunités, ce qui le rend gauche sur un plan sentimental quand il est si brillant pour le reste. Mélancolique et taciturne, un rien fataliste, ce n'est pas non plus un grand comique puisqu'il ne connait pas le second degré. Il lui arrive parfois de faire rire les autres mais c'est bien souvent malgré lui, comme par exemple, quand il perd une main et que ça fait bien marrer tout le monde ...
Pour finir, humble, il l'est certes, peut-être même un peu trop, ce qui lui vaut la sympathique réputation du Dieu le plus mal sapé de toute l'Histoire. ϟ Pouvoirs : ses dons naturels concernent son esprit et sa mécanique. Ses prédictions, ses stratégies et ses plans se révèlent presque toujours fructueux et cette capacité instinctive s'apparente à un 6eme sens. Son attachement à la Justice quand à lui concerne surtout son coeur et sa vie elle-même y est en quelque sorte reliée puisqu'il pourrait littéralement mourir d'avoir failli à sa parole ou dérogé à son code d'honneur.
Pour finir, Tyr connait de mémoire toutes les lois jamais édictées.

Il possède plusieurs armes aux propriétés magiques :

Gunvor > la combattante avisée - sa plus vieille amie, il s'agit d'une hache à deux mains qu'il ne manie plus que rarement puisqu'il n'en n'a plus qu'une seule. Elle est aussi légère qu'une plume et ne peut tuer un innocent, elle se voit déviée si l'un d'eux se trouve sur sa trajectoire. Elle ne peut non plus être maniée par les parjures et les coeur mauvais, ceux qui s'y risquent ont la peau brûlée par le contact. Elle a été forgée par les nains sous l'ordre d'Odin lorsqu'il a nommé son fils Dieu de la Justice et de la Guerre.
Elborg > la protectrice - La sienne en particulier puisqu'il s'agit de son bouclier. De forme ronde bien entendu et couvert de nombreuses runes, il ne fait pas que simplement parer les coups mais agit plutôt comme un miroir. La force du coup porté est en partie retournée à l'envoyeur. Tout dépend de la force de l'attaque. Il est également capable de protéger Tyr de certaines attaques magiques, mais pas toutes. Le bouclier lui a été offert en même temps que la hache, pour symboliser son rôle de protecteur des valeurs qu'il incarne.
Ulfberht > la louve - un présent anonyme quelque peu ironique puisqu'elle lui a été cette fois offerte après que Fenrir ait dévoré sa main droite. Dans l'incapacité de manier sa hache correctement, Ulf est en quelque sorte sa remplaçante. Légère et maniable, elle peu ployer tel un roseau sans jamais se rompre. Elle semble également animée d'une volonté un rien trop propre et peut se montrer malicieuse. Elle et Tyr ont parfois une relation quelque peu compliquée. En somme, c'est une lame à double tranchant...
Malgré la provenance inconnue de l'épée, Tyr s’obstine à l'utiliser. C'est de la pure auto-flagellation, mais que voulez-vous ?

ϟ Pour la première fois en six millénaires, Asgard a été attaquée, l'immortalité des dieux compromise et le royaume de Vanaheim saccagé... Penses-tu que le roi Odin a fait ce qu'il fallait pour parer ces attaques, ou le juges-tu responsable de ce qui est arrivé ? Est-il toujours un bon souverain ?
Le Roi mon Père a agit en étant persuadé dans son coeur qu'il faisait les bons choix pour son peuple et la pérennité des Royaumes. N'est-ce pas là tout ce qu'il faut retenir ? Même le plus avisé des guerriers se doit parfois d'embrasser l'amertume de la défaite. La vanité est une pustule sur le visage de la Divinité, et celui qui se clame invincible, s'il est trop aveuglé par la suffisance pour se remettre en question lui-même, se verra alors un jour ou l'autre rappeler à l'ordre par le Destin en Personne. Je regrette simplement que ce soit ma Reine et Mère qui fasse les frais de cette cuisante leçon.
Vis-à-vis de nos ennemis, mon avis est simple. Oeil pour oeil. Telle est la Vraie Justice.

ϟ Les mortels se sont mêlés aux dieux à de nombreuses reprises à présent. Les juges-tu dignes de cet honneur, ou ne sont-ils à tes yeux que des créatures vaines et inutiles ?
Certains d'entres eux sont plus que de simples mortels, certains sont comme des étoiles filantes qui zèbrent l'éternité d'un unique trait de lumière poignante. Leur vie éphémère concède à ces êtres étranges une vision des choses qu'il m'est difficile de comprendre mais que j'aime à écouter. Quoi qu'il en soit, que vaudrait l'immortalité sans son contraire ? C'est leur trépas si prompte qui fait de notre longévité quelque chose de précieux et c'est par leur biais que nous nous définissons en tant que Dieux. Je ne les juge pas, ils font partie de ce monde, en sont l'épicentre. Ils y ont leur rôle à jouer tout comme ils auront leur rôle à jouer dans cette nouvelle guerre.

ϟ Idunn est de retour, mais il semblerait que les dieux ne puissent pas encore goûter au repos tant mérité... Depuis quelques semaines, la nature s'agite étrangement, le printemps diffère de celui des autres années... A tes yeux, est-ce un caprice de la nature, ou tout cela cache-t-il quelque chose de bien plus dangereux que quelques trolls égarés ?
Je laisse le Destin à ma Mère et les Prophétie à la Dame Sif. Pour ma part, j'estime ne pas encore posséder suffisamment d'indices tangibles que pour affirmer quoi que ce soit sur le devenir du Royaume. Ce que je subodore néanmoins, car chaque scénario se doit d'être envisagé, m'amène à croire que les troubles récents n'étaient qu'un avant-goût doux-amer de la tempête à venir. Une partie de moi l’appréhende quand une autre y aspire.

ϟ Prénom/pseudo : LeCat *meow* ϟ Fréquence de connexion Alors alors, je passe faire une petite ronde tous les jours, pour lire, me tenir informé un minimum, mais je suis Admin sur un forum d'hyperactifs, donc durant certaines périodes, ça peut être assez intense et alors je me fais plus rare. L'admin passe clairement avant le reste car je suis une très grande malade acharnée, donc mon minimum sera comme demandé dans le règlement pour les PV, 1 RP/2sem. Sinon, ça sera 1RP/sem quand tout roule ^^ ϟ Scénario, PV ou inventé ? PV ϟ Comment as-tu connu le forum ? topsite ϟ Célébrité choisie : Clive Standen ϟ Le mot de la fin : le codage du forum est vraiment sympa !

HISTOIRE

I hear thunder but there's no rain

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Le bon fils

Ses pas claquaient furieusement sur les immenses dalles de marbre blanc puis venaient se répercuter en échos sur les éminentes colonnades d’or. Tout le long du hall se dressaient côtes à côtes les hautes et fières silhouettes de la garde, la lance au poing, le regard immobile et qui, mécaniquement, abaissaient le chef pour saluer le passage du jeune Prince. Pour sa part, se seraient-ils mit à danser une gigue que Tyr n’y aurait vu que du feu. C’était bien là tout ce qu’il parvenait encore à voir d’ailleurs. Du feu. Celui de sa rage, de sa frustration, de ce sentiment cuisant d’injustice qui semblait le dévorer de l’intérieur, le consumer comme de la paille, le meurtrir comme une dague. Il n’y avait pas sentiment plus abjecte à ses yeux et il en avait assez cette fois. C’était terminé. Plus jamais il ne jouerait avec eux. Plus jamais. Il se le jurait, sur l’honneur, sur Père, sur Mère, sur sa vie. Thor n’avait de toute façon que des rôles déshonorants ou ridicules à lui donner et elles étaient rares les fois où il se souvenait avoir prit un réel plaisir à se mêler aux autres enfants. Peut-être aurait-il put si ses deux frères n’avaient pas pris tout l’espace. Mais il semblait que, où qu’il aille, quoi qu’il fasse, le Grand, le Puissant Thor serait toujours là, flanqué de cette infâme petite belette de Loki pour ricaner dans son dos et lui souffler les pires idées aux oreilles. Cet idiot décérébré de Thor ne reculait jamais devant l’occasion de se payer une franche rigolade, encore moins si cela signifiait de pouvoir grassement rire à ses dépends. Il faisait cela comme un bambin arrache trois pattes à une araignée et se demande ensuite pourquoi elle se tord et boite. Il faisait cela comme il faisait tout le reste en somme. Sans aucune réflexion, sans jamais se projeter ni se poser la moindre question sur les conséquences de ses mots, de ses actes.
Alors à quoi bon ? A quoi bon continuer de se torturer en participant à ces mascarades infantiles qui ne l’avaient jamais amusées et ne l’amuseraient sans doute jamais ? Car s’il était un enfant, d’enfant il n’avait jamais eut que le nom et la taille. A l’intérieur, il était et avait été ce qu’il serait toujours et pour l’instant, il se sentait prisonnier de ce corps frêle et inefficace de marmot. Il n’en n’avait ni les centres d’intérêts ni les préoccupations et encore moins le comportement. Il le prétendait, parfois, dans l’espoir naïf et vain de pouvoir un jour rentrer dans cette petite bulle fraternelle que s’étaient créés Thor et Loki. Mais c’était peine perdue et force lui était de constater qu’il devrait se contenter de sa propre petite bulle solitaire.

Délaissant le corridor, Tyr pénétra en trombe dans l’un des petits salons communs des appartements Royaux avant de claquer la haute porte d’un geste rageur. Maintenant immobile et seul, le garçon prêta l’oreille à sa propre respiration haletante et saccadée. Il se voyait de l’extérieur soudainement, et se détestait d’avoir ainsi céder à la colère, d’avoir rendu les armes et de s’être laissé atteindre par cette farce puérile et minable. Cette pensée lui fit baisser les yeux sur son bas ventre et son entre-jambe où une large auréole jaunâtre s’étirait en laissant tout à penser qu’il s’était fait dessus. Ce n’était pas le cas bien entendu, mais cette image avait néanmoins bien fait rire ses frères. D’ordinaire, Tyr essuyait les railleries avec dignité et réserve, se refusant de plier devant la honte, et plus rarement, c’était la colère qui l’emportait, comme cette fois-ci. Mais il détestait cela, cette révolte à l’intérieur de lui, aussi déchainée et meurtrière qu’un dragon, qui l’incitait à agir de manière irréfléchie, non calculée. Il abhorrait ce chaos de l’âme et pourtant, lorsqu’il était prit dans ce tourbillon, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Dans ces moments-là, il en était persuadé, il le ressentait partout dans sa chaire, jusque dans ses os : il les détestait. Il les détestait et ne souhaitait que les voir disparaitre à jamais.

Mais pas toujours.
Parfois, il observait son aîné rire et batifoler dans les jardins, les rayons de l’astre de jour capturés par sa tignasse d’or et les regards captivés de l’audience. Comment faire autrement si ce n’est de le trouver épatant ? N’importe qui semblait terne une fois à ses côtés, et qu’en était-il si celui-là se révélait terne de nature ? C’était comme rassembler un diamant et le premier galet de rivière venu. Ce n’était pas qu’on lui donnait l’œillade comme à Loki qui réussissait toujours à s’attirer les désapprobations, c’était plutôt qu’on ne le voyait même pas. Ce n’était ni bon, ni mauvais, ni rien du tout. Lorsqu’on avait fini de féliciter l’un et de réprimander l’autre, l’on passait à autre chose car pour lui, il n’y avait jamais rien de spécial à dire. Jamais trop ni trop peu, toujours pondéré, toujours mesuré. Qu’y avait-il à dire là-dessus au juste ? Rien. Odin l’avait bien comprit. Tyr, c’est une affaire qui roule devait-il songer.
Et si Thor avait tout de celui qu’on ne peut s’empêcher de chérir, il suffisait d’observer Loki se perdre dans les bras de leur mère pour que même lui, cet intriguant de sournois, recèle de quelque chose d’attendrissant. Certains y étaient bien plus réceptifs que d’autres, à commencer par leur mère justement. Et mère, elle l’était toute entière car elle était toutes les mères du monde en une seule. La Mère Inconditionnelle pour Thor, la Mère Aveuglée pour Loki, et pour lui, la Mère Aveugle tout court. Il n’était pas comme les autres qui s’empressaient de tout lui raconter, de chercher son conseil, sa tendresse. Il avait trop de pudeur, il était trop secret si bien que ces choses-là, il fallait les lui soutirer, et qu’à force de discrétion, l’on ne savait plus comment lui parler.

De cela bien sûr, il était parfaitement conscient. Sa lucidité aiguisée ne lui laissait que bien peu de manœuvre en matière d’hypocrisie. Il savait que vivre au pays du sourire sans jamais en décocher un seul ne le mettait pas en valeur. Ce n’était pas réellement de la mauvaise volonté, mais l’humour et la légèreté ne lui appartenaient pas, et ses sourires n’étaient destinés qu’à la politesse et la courtoisie. Il savait également que son manque cruel de spontanéité courait sur le système si abrupt de son aîné et que son extrême raideur de caractère agaçait franchement son cadet.
L’auraient-ils finalement accepté dans leurs jeux et leurs petit univers qu’il n’aurait pas su quoi y faire au fond. Il était tout bonnement incapable de s’amuser comme ils le faisaient. De son côté, Tyr se distrayait en lisant et dessinant des cartes et des plans, en compulsant des récits de guerre, en jouant à des jeux de logique et en assistant aux audiences de son Roi et Père dans le Grand Hall. Et il ne comprenait pas que l’on puisse se divertir autrement. D’ailleurs il y avait tout un tas de chose qu’il ne comprenait pas vis-à-vis du comportement de sa fratrie, et ses grands airs de moralisateur ne l’aidait pas à se rendre attachant semblait-il. C’était toujours Tyr le sérieux, Tyr le studieux, Tyr le lèche-botte, Tyr le parfait, Tyr le triste, Tyr l’ennuyeux. Et c’était peut-être vrai oui. Mais et alors ? Ne pardonnait-on pas à Loki toutes ses déviances ? Pourquoi pas les siennes ? Pourquoi ?
Cette interrogation perpétuelle. Pourquoi, toujours pourquoi.
Pour rien. C’était bien là l’injustice.

Justice

« Faites revenir l’accusé »
Les gardes dorés s’exécutèrent aussitôt, disparaissant par une porte pour y réapparaitre presque instantanément tandis qu’ils encadraient désormais un homme au visage fermé et fier. Celui-ci fut amené jusque devant les quelques marches que surplombait l’imposant siège d’or où trônait Tyr et d’aucun savait que lorsqu’il présidait le Thingstead, sa parole était Loi.
De toute sa sévère hauteur, il toisait le criminel d’un œil aussi terne qu’implacable. Et terne, il en avait effectivement l’air. Les traits tirés, le teint pâle, le regard cerné de sombre et les cheveux emmêlés. On l’aurait dit tout droit revenu de l’une ou l’autre bataille, or il n’en n’était rien. De tout temps, le Seigneur de la Guerre n’avait jamais éprouvé la moindre attirance pour le clinquant et l’apparence sans pour autant glisser vers la négligence. Aujourd’hui ce n’était plus le cas, il faisait bien plus qu’y glisser, il s’y vautrait allègrement et les remarques à ce sujet n’y changeaient rien. Les mécontents pouvaient s’ils le voulaient, se charger de faire dégorger Fenrir de la main qu’il lui avait prise et peut-être alors, peut-être consentirait-il à reprendre goût à ces futilités inutiles et idiotes. En attendant ce miracle, il n’était plus qu’un Dieu de la Guerre incapable de se battre et dont les seules batailles se trouvaient être Juridiques.
« Halmar, fils de Helgi, fils de Ingebord, tu comparais en ce jour devant la Justice d’Odin afin de répondre de tes actes félons. Es-tu prêts à entendre le verdict et accepter ta sentence ?
L’accusé ne répliqua rien.
-Après avoir écouté tes arguments et m’être concerté avec l’Assemblée, moi, Tyr Odinson, main … de la justice – quelques brèves secondes passèrent ou rien ne vint troubler le silence mais où celui-ci ondula telle une vague tant cette formule pourtant un milliard de fois répétée semblait soudainement prendre un tout autre sens, bien plus littéral et grotesque – te déclare coupable de dégradation et de vol sur la personne de Brynhild, fille de Delf. Tu devras lui restituer les seize chevaux volés majorés de vingt-cinq pourcent en guise de dédommagement ce qui revient à vingt têtes qui devrons lui être rétribués avant la fin de la saison, accompagnés d’une somme de quarante pièces d’argents après estimation des dégâts occasionnés sur sa propriété. Si tu ne peux ou ne veux t’acquitter de cette dette, ta peine sera commuée en seize années d’exil dans les plaines de Nornheim. Si tu venais à perdre la vie durant cette période, les portes du Walhalla te resteraient clauses. Un bref silence de plomb. Puis pour conclure, comme toujours : Justice Est Faite »

Mais il ne fallait pas songer qu’il aurait été moins sévère si sa main droite s’était toujours trouvée au bout de son bras. Cette amputation récente amputait également son humeur, mais son Jugement lui, ne subissait aucune espèce d’altération. La Loi était la Loi. Encrée dans le marbre, gravé dans la pierre. Chaque acte interdit et mauvais était une dette, et lui en était le collecteur infatigable. Odin lui avait délégué cette tâche voilà longtemps déjà, comme une normalité, comme une formalité, et depuis Tyr n’avait plus vécu que pour l’accomplir sans jamais faillir. Aujourd’hui pourtant, il avait fait tout cela sans l’amour habituel qu’il portait au travail bien fait. Il avait fait tout cela avec un goût de cendre dans la gorge qui ne le quittait plus depuis qu’on l’avait estropié. Fenrir avait dévoré plus de fierté que de bras à dire vrai, et il n’y avait plus un seul jour qui passe sans que Tyr ne se remémore son propre reflet miroiter au fond des immenses yeux jaunes de l’animal. Plus une seule nuit où il ne revoyait ses crocs nus et nacrés. Il allait même jusqu’à sentir les exhalaisons putrides que dégageait son gosier comme si la bestiole roupillait à ses côtés. Autre que son bras, la bête avait laissé des traces en lui qui s’étaient incrustées jusque dans les fondements de son âme et qui, il le savait, ne disparaitrait plus jamais. Outre un goût certain pour la viande saignante et une fascination renouvelée pour l’astre lunaire, il se sentait plus que jamais tel un loup enchainé.
Loki. Ce très cher Loki.
Ils avaient tous grandis, et jamais celui-là n’avait perdu le goût des farces douteuses. Et plus il avait prit de l’âge plus son humour s’était fait virulent. Ils en arrivaient maintenant à un point où son humour était devenu dangereux, voir mortel. Pour son membre arraché, il en voulait finalement plus au père qu’au fils. Tyr avait observé Fenrir grandir, l’avait nourri, année après année, et l’un et l’autre s’étaient sondés l’esprit. Le loup n’était rien d’autre que lui-même. Rusé oui, mais cruellement lui-même. Il n’était jamais qu’une création, l’essai raté d’un enfant trop gâté. Il était un agent du chaos et remplissait son rôle, tout comme Tyr remplissait le sien de l’autre côté de la barrière. Des exécutants, voilà tout ce qu’ils étaient. Assit sur leurs plateaux respectifs, Tyr ne niait pas le fait que le loup et lui faisaient partie d’une même balance. C’était cela qu’il pouvait également percevoir pour Thor et Loki. L’un était toute la lumière du monde et l’autre, toute sa noirceur. Et lui au milieu ? Le crépuscule, de demi-teintes et d’ombres longues. Et il n’y avait dans les neufs royaumes que deux personnes capables de le faire se muer en aube, car elle aussi se cachait entre le jour et la nuit. Il s’agissait de sa précieuse petite sœur Saga, qu’il chérissait plus que n’importe le quel de ses quatre frères cadets, plus que n’importe quel membre de la famille.
Et bien sûr… il y avait la Dame Sif. Sa Dame Sif.
Il suffisait qu’il songe à sa crinière d’or platine, à ses yeux vert d’eau, à la manière dont elle virevoltait au combat et le reste n’avait soudainement plus aucune importance. Ses parents, ses frères, sa main, le loup. Car s’il hantait tous ses rêves, elle aussi, qui venait chaque fois mettre fin au supplice sanglant comme elle l’avait fait dans la réalité. Il n’avait jamais prit la peine de lui révéler, de lui souffler toute l’adoration qu’il lui vouait mais, stupidement peut-être, dans son intemporalité, engoncé dans son monde de logique, de faits, de théorie, il lui semblait que le moindre mot aurait été inutile et bien pauvre, bien désuet. Pour lui, leur alliance coulait de source, et celle qu’ils feraient en mariage également. Il avait déjà eut mille occasions de le faire mais, lorsqu’on possédait l’éternité devant soit, et que l’on était de nature si pondéré et tatillonne, cent années suffisaient à peine pour s’apprivoiser. Ils fonctionnaient en paire depuis bien plus longtemps que cela, mais puisqu’il était persuadé qu’elle serait toujours à ses côtés dans mille ans, pourquoi se hâter ? Il la savait bien trop vertueuse pour tomber dans les filets d’un autre.
Elle était sienne et cela ne faisait pas l’ombre d’un doute. Après tout, elle lui avait juré toute sa fidélité et comment aurait-il put remettre en cause la parole de celle qui, plus que jamais maintenant infirme, était devenue le bras droit de la Justice ?
Il ignorait encore, cet idiot, que cette guerre était perdue d’avance …

Guerre

Juché sur son gargantuesque cheval de guerre, Tyr contemplait l’étroite vallée verdoyante où se dressaient les ruines d’un petit édifice abandonné depuis des centaines d’années sans doute. De source sûre, une cohorte d’elfes sombres s’y terrait encore malgré les détours favorables qu’avait prit l’affrontement. Mère n’était pas morte, les Royaumes n’étaient pas mort, pas même sa chère Idunn n’avait succombé. Ils avaient perdus beaucoup certes, mais perdureraient en tant que peuple. Le Ragnarok n’était pas encore pour demain, son œil pragmatique se raccrochait à cette idée. Il le fallait bien car l’idée répugnante de s’être laissé berner par des elfes le torturait de l’intérieur. En attendant, comme le Bon Prince Doré ne tolérait plus sa présence au palais et qu’en petit favoris, le bougre s’était empressé de tout rapporté à Père, Tyr s’était vu assigner la tâche certes ingrate mais ô combien nécessaire de traquer puis d’exterminer tous les résidus de pourriture qui se dissimulaient encore sur les Belles Terres de Vanaheim. Loin de le déranger, cette mission l’arrangeait au contraire. Il n’avait ni à fêter la victoire ni à pleurer les morts, tout en profitant d’une vengeance bien méritée sur ces viles créatures de Svartalheim. Et surtout, il n’avait plus à tolérer leurs présences. Il se refusait désormais de les nommer. Ils n’étaient plus que la Parjure et l’Usurpateur et rien d’autre. Ce que son prétendu frère lui avait dit ce jour-là ferait échos en lui pour toute son éternité lui semblait-il. Evidemment, arriverait bien assez tôt le moment où il lui faudrait réintégrer pleinement Asgard, ses appartements et ses fonctions, mais ce ne serait qu’après sa prochaine visite sur Midgard. Ainsi l’avait-il promit à Thorvald, et Tyr respectait toujours ses promesses, lui…

En attendant, machinalement, mécaniquement, comme toujours, il accomplissait à la lettre ce qui était attendu de lui par Odin. Et ce qui était attendu de lui ne changerait jamais : faire la Guerre. Il était son Juge et son bourreau tout à la fois. Parce qu’il suffisait à Thor d’arriver, pimpant et fringuant muni de son attendrisseur à viande et mit en valeur par son éternel spectacle sons et lumières, ce après quoi il distribuait quelques baffes avant de prendre la pause pour les applaudissements, mais la guerre n’était pas qu’une histoire de marteau qu’on brandit. Et il se pensait un guerrier grâce à cela. Non pire, il se pensait LE guerrier. Pour Tyr, il n’était rien d’autre qu’un Bersek dont on lâche la laisse en cas d’urgence lorsque les autres tactiques ne fonctionnent plus. Car une fois de plus, si ce faux-frère ne possédait dans son registre qu’une seule et unique tactique qui s’appelait Mjolnir, Tyr lui, les avait toutes en magasin. Faire manœuvrer intelligemment les troupes entre archers, cavaleries, infanteries, éclaireurs et bagages, collaborer avec les Valkyries, avec les armées alliées, tracer des itinéraires, utiliser le terrain, gérer les réserves, tout cela faisait partie intégrante d’une bataille bien menée et n’avait pas grand-chose à voir avec la force brute.

Cela étant dit, le Seigneur de la Guerre avait dument retenu la leçon. Quoi qu’il arrive à l’avenir, plus jamais de son existence il n’en viendrait à négliger la défense en faveur de l’attaque. Celle qu’il menait actuellement se faisait au nom de la vengeance et il en avait besoin, mais après cela, après Midgard, il jurait sur tout ce qui était précieux en ce monde qu’Asgard ne souffrirait plus jamais comme elle avait souffert récemment et qu’il déploierait l’entièreté de son ingéniosité à lui bâtir des défenses capables de garantir sa pérennité éternelle.

Chaque chose en son temps néanmoins. Afin d’éviter que les Royaumes libres ne reconstruisent sur des cendres, il fallait tout d’abord nettoyer l’espace des immondices laissés derrière par le reflux de la vague dévastatrice qu’ils avaient essuyés. Vanaheim aussi avait grandement souffert et ce qu’il restait des responsables se trouvait là, dans ces quelques ruines de pierres serties de verdure. Ses éclaireurs avaient fait le plus gros du travail, le reste n’avait été qu’application de procédures bien huilées. Du haut de sa monture, sans mot dire, le prince leva son bras valide bien haut pour que tous puissent le voir. L’instant suivant, il l’abaissait prestement vers le bas pour signer l’arrêt de mort des dissidents retranchés dans leur vallée. Aussitôt, les propulseurs fendirent l’air, envoyant valser par ce biais des dizaines de têtes. Des têtes d’elfes sombres, grotesques et figées dans l’éternité de la mort, qui n’étaient là que ses précédentes victimes, massacrées la veille, dans la soirée et recyclées à bon escient s’il en était. Ils ne durent patienter que quelques minutes avant que cette mise en bouche n’ait l’effet escompté, à savoir : semer l’affolement chez l’ennemi. Une fois de plus, sans ouvrir la bouche, Tyr leva le bras, laissa quelques instants s’écouler, puis l’abaissa à nouveau. Cette fois, et tant pis pour ces charmantes petites ruines, c’était des flèches dont les extrémités incandescentes firent gronder l’air tendit qu’elles zébraient la voûtes célestes de millier de traits enflammés. Quelques minutes passèrent, et trop enfumés par le début d’incendie, les elfes n’eurent d’autres choix que de sortir de leur cachette. Tyr en profita pour relever le bras et l’abaisser encore, plus sèchement cette fois. Une nouvelle nuée de flèches fut décochée, silencieuses, furtives et méchantes comme des dards. Nombreuses furent celles qui firent mouche, mais pas toutes. Comme il n’était pas question de laisser le moindre survivant, une dernière fois, Tyr leva puis abaissa le bras et bientôt la riche prairie qui s’étalait entre eux et leurs ennemis fut envahie par le bruit des martellements, ceux que faisaient les guerriers en se précipitant vers leurs victimes. Et pour chaque tête ou membres fauchés l’on entendait crier les noms d’Odin, Tyr, Thor, Frey ou Frigga. Peu lui importait au Nom de qui étaient abattues ces larves, tout ce qui comptait était le résultat, qu’il embrassait tout entier du haut de sa colline, du haut de sa monture, l’œil hypnotisé par le miroitement des épées et des casques.

Y avait-il au monde spectacle plus fabuleux que cette danse mortelle, y avait-il chaos plus ordonné, y avait-il Justice plus juste ? Œil pour œil, dent pour dent, sang pour sang. Allait-il oser espérer ajouter à cela : main pour main ? Ce n’était pas la patte du loup dont il rêvait, plutôt de la tête de son père, et si tout se passait comme il l’espérait – ce qui était rarement le cas – le procès à venir lui offrirait sa rétribution si longtemps espérée…

Bienvenue officiellement sur le forum! Si un lien te tente, je pourrais te mpotter pour t'informer de ce qu'il en était avec l'ancien Tyr. slurp

TYR, MON CHER TYR brille

*vérifie que Thor n'est pas dans le coin et va lui faire un bisou

* BIENVENUE

Si tu as la moindre question surtout n'hésite pas, en attendant je vais te MP pour te donner de plus amples détails sur la relation (légèrement tendue depuis un petit siècle

) entre Tyr et Sif poutou

Bienvenue à toi, Tyr ! ballon

Bon courage pour achever ta fiche !

Bienvenue et bon rp parmi nous ! tchin

BROOOOOO'

Bienvenue, tu as fait le bon choix de pv, et j'ai vraiment hâte de voir ce que tu nous prépares ! Je vais éviter de surencombrer ta boite à mp étant donné que tu vas avoir d'autres liens à gérer et que l'essentiel est dans le pv Wink

Mais si tu veux en savoir plus n'hésite pas à me mpotter, et moi je me retiendrai jusqu'à ta validation :ange:
Bon courage pour la suite ! :hihi:

Tyr !

Bienvenue à toi !!! Et ce vava' bave

Bienvenue Tyr ! Very Happy

*sort ses pompoms* allez les filles on accueille comme il se doit notre prince party

TYR TYR TYR TYR pompom

Bonjour et bienvenue !

TYYYYYYYYYYYYYYYYYYR nia

Bienvenue sur le forum eheh

Il faut aussi que je te mpotte pour notre petite relation, mais j'attendrais tranquillement que tu finisses ta fichette slurp

Bon courage pour la suite red

Bienvenue petit frère, bonne chance pour ta fiche et au plaisir de te croiser, tmtc... hehe

TONTON TYR eheh

Bienvenue parmi nous et bonne chance pour ta fiche

Bienvenue Tyr ! fire

Bonne chance pour le reste de ta fiche superman

Merci à toutes et à tous !
Oui même à ma blondinette de demi-frère (ça sonne mieux que bâtard

)

Je suis bien content d'avoir trouvé une bande de vikings avec qui faire joujou, ce forum à vraiment l'air bien Smile

Et puis il ne faut pas avoir peur de me MP, je suis du genre à bien aimer connaître tous les détails, donc Hermod et Svanhild, surtout n'hésitez pas à prendre le même chemin que Dame Sif et a m'envoyer des pavés x) j'aïme ça !

red

Super choix de perso

Bienvenue parmi nous chou

Bienvenue parmi nous Tyr-fesses ! green

Bon courage pour la rédaction de ta fiche !

Tyr !

Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche !

Bienvenue Tyr hug

Amuse-toi bien parmi nous !

Dis donnnnc, Alhek fils de Frey-des-fesses, tu veux que je te taille les oreilles en pointe ? What a Face

... oui bon, j'ai écris dans ma fiche que Tyr n'avait pas d'humour, veuillez m'excuser huhu

Encore merci à tous !

Je suppose que Sif t'as fait tout le topo nécessaire, surtout pour le Tyr-Thor-Sif. Mais si jamais t'as besoin de précisions concernant la relation des frérots (qui ne se résume pas à du je t'aime moi non plus, contrairement aux apparences xD), on peut voir ça par MP aussi

Sinon, on verra ça directement en RP, je n'en doute pas hehe

Bienvenue parmi nous !

Au plaisir de croiser ta plume ! Et j'espère pouvoir avoir un lien hinhin

Bienvenue et bon courage pour ta fiche pompom

Avec plaisir Jörd Very Happy

Et merci à Asiak Wink

Thor > Je te MP ^^

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