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Rumeurs
- Var a tourné le dos à son roi. Il parait que la déesse des Pactes préfère aujourd'hui les grosses faveurs de Frey !

- On dit que depuis que Tyr a pris les fonctions de son frère aîné, personne n'aurait encore osé lui proposer un coup de main .

- A Tromsø, on hésite à dire si la petite Brynja est maudite ou chanceuse, car après avoir manqué de se faire brûler vive par un dragon, elle a manqué par deux fois la noyade, dont une durant les raids !



 
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 In the end, we will all be judged by the courage of our hearts

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Sól Mundilfaridóttir
Sól Mundilfaridóttir
déesse du soleil

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ϟ LOCALISATION : Pour la première fois depuis bien longtemps, Asgard, de son plein gré
ϟ HUMEUR : Déterminée à briller plus fort que l'Injustice

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MessageSujet: In the end, we will all be judged by the courage of our hearts   In the end, we will all be judged by the courage of our hearts EmptyLun 13 Juil - 10:35

In the end, we will all be judged
by the courage of our hearts
AEGIR & SÓL

Des quatre coins de Midgard jusqu'aux appartements privés de Frey, ma quête de refuge m'avait conduite dans bien des endroits. Mais aucun n'était aussi apaisant et sécurisant que le palais sous-marin d'Aegir et Ràn. Les profondeurs de l'océan me donnaient l'impression d'être à mille lieues – et sans doute n'était-ce pas là qu'une impression – de la surface et de tous ses drames. Les fonds sous-marins étaient silencieux, tranquilles, et l'éternel spectacle qui se jouait derrière les vitraux était hypnotisant. Fille du feu, l'on ne pouvait pas réellement dire que l'eau était mon élément. Non, il était devenu celui de Máni qui, poète jusqu'au bout des doigts, se plaisait à lui donner quelconque forme grâce à d'inoffensifs sortilèges. Même après quatre millénaires, je m'étonnais encore de nos différences... Assise contre une grande ouverture de verre qui donnait sur l'extérieur de la demeure marine, les jambes ramenées contre ma poitrine, je m'étais perdue dans la contemplation du ballet aquatique, dans l'espoir de vider mon esprit des sombres pensées qui l'habitaient. Quoique fascinée par les créatures qui défilaient, mes inquiétudes restaient omniprésentes, étouffantes. Les flammes dansaient derrière mes paupières à chaque fois que je fermai les yeux, les visions d'horreur du brasier de Tromsø me hantaient. J'avais été parfaitement inutile, incapable de porter secours au mortels, et pire encore, ma simple présence au village avait failli coûter davantage de vies. Dans la panique et la précipitation, j'avais oublié que je n'étais jamais seule dans mes déplacements... Sköll m'avait suivie, comme il le faisait toujours et partout, et s'il n'avait pas trouvé un adversaire à sa taille en la personne de Thor, les choses auraient pu être plus dramatiques encore. L'épisode m'avait laissé un arrière-goût amer en bouche, et dont je peinais à me débarrasser. Ma dette envers le jeune souverain ne faisait que s'accroître, chose qui me déplaisait fortement, d'autant plus que j'ignorais de quelle façon il me serait possible de la repayer. Je ne savais pas même si le dieu pensait que je lui devais quoi que ce soit, quand bien même roi il était, il ne semblait pas quidam prompt à réclamer quelque récompense ou contre-partie pour ses actions.

C'était uniquement parce que Ràn m'avait offert de séjourner sous son toit pour la nuit que je n'avais pas rejoint Asgard une fois ma course terminée. Malgré des siècles d'errance et de solitude, je pouvais compter sur une poignée d'amis, des déesses le plus souvent, la Tempête comptant parmi ceux qui ne m'avaient jamais refusé la sécurité de leur foyer. L'épouse de l'Océan n'était guère plus douce que moi, nos caractères volcaniques s'accordaient parfaitement, de ce fait nous nous étions toujours bien entendues. Cela... et notre haine viscérale pour Odin, la sienne ayant pris des proportions autrement plus abyssales que la mienne lorsque le vieux roi avait avoué être responsable de la disparition de sa fille aînée. Dans mon malheur, sans doute avais-je eu de la chance... Si j'avais été séparée de Sunniva depuis le jour de sa naissance, au moins était-elle en vie et heureuse. Elle avait toutefois manqué de ne plus être l'un et l'autre, il s'en était fallu de peu... Si cela n'avait tenu qu'à moi, elle et Aldarik m'auraient rejointe à Asgard aussitôt le danger écarté. Cependant, mon amant avait insisté pour rester au moins le temps que les siens se relèvent de cette épreuve, et je n'avais pas cherché à l'en dissuader, je le comprenais, et cela bien que j'eus été plus rassurée de les savoir à l'abri au plus vite. Mais après tout, ils s'en étaient sortis sans mon aide pendant cinq années, quelques semaines de plus ne ferait aucune différence...

Un léger sourire étira mes lèvres lorsqu'une petite pieuvre vint se coller à la vitre, que je tapotai doucement d'un ongle, curieuse de voir la réaction de l'animal, qui ne bougea pas d'un iota. Si Aldarik et Sunniva n'avaient point fait partie de mon quotidien, sans doute aurais-je cherché à me retirer du reste du monde dans les profondeurs maritimes, peut-être même aurais-je tenté de m'y noyer. Selon la rumeur, la noyade était une mort délicate. Une fois les poumons vidés de tout leur oxygène venait l'ankylose, puis la somnolence, et enfin le silence des ténèbres. Une fin aussi douce que la fin pouvait l'être... Las, nul n'avait jamais ressuscité pour par affirmer ou infirmer la croyance, la mort restait ainsi le plus grand mystère d'entre tous. Louées soient les Nornes, la plupart des dieux n'avaient pas à y faire face... La plupart. L'atmosphère de la pièce sembla soudain plus lourde, l'air comme chargé d'un profond sentiment de fatigue et lassitude mêlées. J'associai cette aura de tristesse à mon hôte avant même de détourner le regard des profondeurs pour le saluer. Ce que je fis en me redressant et en inclinant légèrement la tête, sans pour autant me lever. Quand bien même nous n'étions pas particulièrement proches, après des millénaires à nous côtoyer, les politesses n'étaient plus nécessaires. En silence, j'observai l'Océan s'approcher, n'osant pas briser le calme religieux qui l'accompagnait. Aegir était de ces hommes dont la prestance semblait vous écraser, tout en transpirant d'une mélancolie indéniable, probablement associée au poids des millénaires traversés autant qu'à celui du cœur.

« L'on oublierait presque les peines qui ravagent la surface, ici », commençai-je doucement, mon ton emprunt d'une mesure qui m'était d'ordinaire étrangère. Je détournai le regard du seigneur pour mieux le reposer sur les fonds marins, qui s'agitaient de manière constante. « Les guerres... les trahisons... l'injustice... la mort. » J'inspirai, expirai longuement. « Je comprends pourquoi vous et les vôtres êtes si rarement de passage à Asgard. J'en connais beaucoup qui paieraient cher pour une telle tranquillité. » J'eus un triste sourire, qui ne tarda guère à se muer en grimace. « J'imagine cependant que le calme peut parfois paraître étouffant. Si le silence n'a qu'un seul défaut, c'est bien celui de nous abandonner à nos sombres pensées. » Dépliant lentement mes jambes, je quittai mon siège et rejoignis les côtés d'Aegir, les bras croisés sous ma poitrine. « Je suis sincèrement navrée pour votre fille. » Chacun savait à présent ce qu'il était advenu de l'aînée des Vagues, dont le sacrifice était resté secret pendant près de mille cinq cent ans. De tous les crimes d'Odin, sans doute celui-ci était-il le pire. Angeya était morte, et plutôt que d'inventer un quelconque mensonge pour expliquer son trépas prématuré et permettre aux siens de faire son deuil, il avait préféré garder le silence, les laisser se ronger les sangs et dans l'incapacité d'accepter son sort. Le mensonge n'était jamais une solution, mais au moins leur aurait-il permis de faire leur deuil. « Il finira par payer. Pour votre fille, pour Jörd, pour mon frère et moi... Il paiera. Nul ne peut échapper éternellement à ses dettes. Il sera un jour châtié comme il le mérite, je n'en doute pas. Justice ne sera jamais totalement rendue, justice ne voudra pas plus votre fille que ma liberté... Mais je trouverais assurément quelque réconfort de savoir qu'aucun crime ne reste impuni, pas même ceux des grands de ce monde. »
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