ϟ Nom : Freyja Njörddóttir ; fille de Njörd, Dieu de la Mer et du Vent, je porte en moi la complexité des eaux tumultueuses, coulant l'horizon sans jamais trouver de fin, et de la force silencieuse, souffle de vie à densité changeante. De nombreux mystères planent sur l'identité de ma mère, certains allant jusqu'à jurer qu'il s'agirait de Nerthus, la propre sœur de Njörd ; ignorant moi-même la vérité, les légendes entourant ma naissance me hantent, et je crois bien que cette union incestueuse me portera toujours malheur. ϟ Statut : Déesse de l'Amour et de la Fertilité, première Valkyrie d'Odin ; mon élection a été l'un des évènements marquants de la période de paix qui suivit les affrontements entre Ases et Vanes. Certains pensèrent qu'il s'agissait là de pérenniser définitivement la domination d'Asgard sur Vanaheim. D'autres encore clament que c'est grâce à ma beauté, indétrônable alors, que la Reine Frigga décidé d'élire la toute jeune femme que j'étais. Pour ma part, je n'ai jamais vraiment accepté de me voir confier les charges de l'Amour, alors que d'autres auraient été d'avantage compatible avec ma nature et mon histoire. Aussi, que n'a été mon immense fierté lors de ma nomination en tant que première Walkyrie d'Odin ! Car que chacun se le dise : en amour comme à la guerre, je livre bataille sans merci. ϟ Age : Entre 5000 et 6000 ans ; bien que le temps passe, emportant parfois avec lui l'éclat de la prime jeunesse et de la délicate innocence, et malgré sept grossesses, je suis encore considérée par beaucoup comme la plus belle des déesses, n'en déplaise à Sif ; d'ailleurs, ne serait-ce pas d'avantage par convenance, à défaut d'objectivité ? ϟ Famille : Sœur jumelle de Frey, veuve d'Ivaldi, mère d'Idunn, Sigyn, Nanna, Lofn, Sjöfn, Gersimi et Hnoss ; si les apparences pourraient plaider pour une unité sans failles , je n'ai pas ce que l'on appelle communément l'esprit de famille. En dépit d'avoir partagé un même giron avec Frey, nous ne sommes pas particulièrement proches. Mais j'ai toujours été attirée par Asgard, ce pourquoi une de mes priorités a été de marier nombre de mes filles à des Ases de sang royal. C'est d'ailleurs la seule qualité que je leur reconnait, toutes au demeurant très éloignées de ma nature guerrière. Quant aux hommes, j'ai apprécié chacune de leur compagnie, sans m'épancher d'avantage. ϟ Qualités : Droite ; malgré le caractère difficile et changeant que l'on me prête, on ne saurait me nier ma qualité essentielle et première : je suis franche, je parle sans détours et je suis très attachée à son honneur. Je suis entière, sans faux semblants, maniant d'avantage le pragmatisme que la ruse, préférant la vérité au mensonge. Valeureuse ; celui qui m'aura vue au combat ne saurait en dire le contraire. Ma rage de vaincre, ma rapidité et ma façon inégalée de me lancer corps et âme dans une bataille forcent respect et admiration. Considérée comme sans peur, mon courage motive plus sûrement les troupes que tout mon éclat. Empathique ; méfiez-vous des apparences, et gardez-vous bien de me mentir. Je suis bien loin d'être omnisciente, mais je peux me targuer d'avoir, au fil des siècles, développé un sixième sens hors du commun. Observatrice, je base nombre de mes choix et décisions sur ce que je ressent. On me dit fine, connaissant tant la nature humaine que la nature divine ; je suis une alliée de choix. Et une redoutable ennemie. Gracieuse ; ce n'est pas parce que l'on sait se battre et que l'on ne rechigne pas à faire couler le sang que l'on est forcément bourrin. D'ailleurs, lorsqu'on me voit, peu réussissent à imaginer que sous mes gestes un rien dansant, mon maintient impeccable et mon port altier, se cachent une redoutable guerrière. Déterminée ; je ne recule devant rien, je n'ai peur de rien, pire, je n'hésite pas à provoquer pour arriver à mes fins. Les scrupules ? J'ai ai, comme tous, mais ils passent au second plan, enivrée de cette soif d'aboutir, intimement convaincue qu'aller de l'avant vaux mieux que de regarder derrière soi. ϟ Défauts : Jalouse ; née Vane, j'ai toujours aspiré à la gloire des Ases. J'ai œuvré pour me hisser à leurs chevilles, sacrifié nombre de choses pour me permettre d'être ce que je suis. Décidée à être autre chose qu'une subalterne, envier ceux qui possèdent ce qui me revient n'est que naturel. Colérique ; mes foudres ne sont peut-être pas personnifiées, mais elles sont tout aussi cinglantes, et trop éclatantes pour être ignorées. Lorsque je s'embrase, aussi soudainement que violemment, gare à celui qui se trouve sur mon passage. Passionnée ; déesse ou guerrière, je me lance à cœur ouvert. Brûlante, je me donne entièrement dans tout ce que j'entreprend. Dans le monde dans lequel je vit, il n'y a pas de place pour la raison, excuse pour ne pas agir. Vivre complètement, telle est ma façon. Susceptible ; facilement irritable, je ne supporte pas que l'on me contredise. N'essayez pas non plus de me taquiner, je le verrai comme une provocation, une déclaration de guerre. Vaniteuse ; la beauté, l'honneur, tout ce qu'elle donne, ne sauraient me préserver de mes penchants un rien narcissiques. J'en suis parfaitement consciente, et j'irais presque jusqu'à le revendiquer. ϟ Pouvoirs : Maîtresse des Cœurs ; déesse de l'Amour, je contrôle des romances et de l'érotisme. D'ailleurs, seul mon sérieux dans l'accomplissement de mes tâches et dans l'écoute des prières qui me sont adressées me défendent de jouer avec les sentiments mortels. Gardienne des Cœurs ; souvent à l'origine des premiers emballements, je protège inéluctablement mon œuvre, et veille à la balance entre doucereux tourment et extase ultime. Veilleuse des Girons ; la fertilité étant l'héritage des miens, je personnifie la croyance ultime selon laquelle donner la vie est un cadeau des dieux. Je prodigue ainsi bénédiction et protection aux femmes sur le point d'enfanter, et verse une larme rouge chaque fois qu'un enfant meurt-né. Première Valkyrie d'Odin ; bien que mes responsabilités de déesse sont aussi grandes que prestigieuses, c'est de part ma charge guerrière que je démontre une véritable vocation. Chargée de protéger les guerriers et d'accompagner les âmes des morts tombés au Valhalla, je me joue de la chance et prend plaisir à accorder mes faveurs à une armée durant une bataille. Cependant, je n'interfère plus que très peu dans ce jeu qui autrefois m'amusait et désormais, ùon réconfort entier réside dans ma faculté de me changer en faucon pour parcourir les différents mondes.

ϟ Les alliances millénaires entre les royaumes d'Asgard, Vanaheim et Alfheim ont été brisées au nom d'une querelle personnelle ayant tourné à la guerre. La guerre qui opposa Vanaheim, Alfheim et Jörd à Odin et Asgard était-elle justifiée ? Le privilège de la Création ne saurait légitimer toutes les actions du Père de Tout, à commencer par la domination des Vanes par les Ases. La ségrégation entre êtres divins est pour moi un non sens, et que la reconnaissance des uns se soit gagnée par la guerre contre les autres, n'est qu'un juste retour des choses. Aurait-on déjà oublié que les combats ancestraux opposant Asgard et Vanaheim, antérieurs à l'alliance millénaire, on été enflammés par Odin lui-même ? Il ne s'agissait alors pour mon Peuple que de se défendre, de répondre à l'affront, et c'est par sagesse que les Vanes, au lendemain d'une guerre sans vainqueurs, ont accepté la paix. Mais à nouveau, quel a été le prix exigé par Odin ? Disposer des Vanes, ces dieux soit disant inférieurs mais néanmoins indispensables, tel a été le quotidien de la Cour Dorée. Mais Vanaheim n'est pas une corne d'abondance à disposition des autoproclamés supérieurs. Pourtant, l'Indépendance a un prix. Un prix lourd, terrible, et le monde d'antan n'est plus qu'un faible souvenir. Malgré les injustices perpétrées par Asgard, nous sommes un tout constant, équilibrant chacun par nos forces et nos faiblesses propres. L'ordre est bouleversé, et nul doute que le jeu des nouvelles alliances aura des répercutions bien plus importantes encore. Aussi, dans ce nouveau monde, dans cette nouvelle liberté autant aimée que rejetée, je suis seule. Traitresse, Prêtresse, c'est une vocation, mais ce n'était pas la mienne. Dans le bonheur de voir mon peuple libéré, je pleure la déchirure avec un royaume qui m'a tout donné, que j'ai aimé à défaut de pouvoir être fière d'être issue de Vanaheim, alors sous le joue de la domination. J'ai fait un choix de cœur ; mais il m'en coûte tout autant qu'à Frey.

ϟ Odin, Père de Tout et Haut Roi d'Yggdrasil depuis près de six millénaires a abdiqué, il cède le pouvoir à son fils aîné, Thor. Ce dernier sera-t-il plus apte à régner que son prédécesseur et père ? Est-ce une succession judicieuse ou dangereuse ? En cette heure, peu m'importe en vérité de qui est devenu Haut-Roi. A présent que l'Indépendance est acquise, ils nous faut songer nous-même à notre dynastie, en manque cruel d'héritier. Toutefois, pour avoir longtemps guerroyer aux côtés du Père de Tout, je savais qu'Odin ne pouvait que réagir devant tant de changements ; toutefois, son abdication me surprend. Un Dieu de sa trempe, forgé au fer du pouvoir, auréolé d'une légende que l'on se raconte par delà les mondes, ne saurait se contenter de la tranquillité de l'Eternel. Il y a fort à parier que malgré l'ascension de Thor, Odin restera proche du pouvoir et de son aîné, dont la mère vient de réapparaitre avec des révélations qui n’œuvrent guère en faveur du nouveau Roi. Je ne m'épancherai pas non plus sur son épouse, Sif ; celle-ci m'a déçue plus que de raison voilà bien longtemps. En vérité, les histoires de successions à Asgard me semblent bien lointaines à présent. Ayant rejoint la cause de Frey, c'est de lui et de sa succession dont je dois d'avantage me préoccuper. Mais mon cœur saigne, en pensant que plusieurs de mes valkyries ont rejoint le royaume des Ases, et qu'elles seront sous la coupe inexpérimentée de ce Prince, lui-même chapeauté par son Père de Tout. Partagée entre honte et douleur, je me sens démunie ; mais que chacun se le dise : je mettrai un point d'honneur à réunir l'Ordre, quoi qu'il m'en coûte !

ϟ En dépit de tout le mal qu'il a causé, Loki est de nouveau libre et en pleine possession de ses pouvoirs. Certains murmurent que le nouveau roi d'Asgard est à l'origine de cette libération... Son épouse Sigyn, ainsi que ses fils, ont été les victimes des griefs des Ases à l'encontre du Chaos, la Fidélité a manqué de se faire assassiner suite à une mutinerie organisée au sein même du palais, et les coupables, dont l'identité n'a pas encore été avérée, courent toujours... ! Que penses-tu de cette situation ? Est-on encore en sécurité à Asgard ? Pour quelqu'un comme moi, qui ne suis que franchise et droiture, je n'ai jamais ressentis pour Loki autre chose que du mépris. D'ailleurs, je n'ai jamais compris pourquoi Odin l'a toléré, et je n'ai jamais approuvé l'union de Sigyn et Loki. Ma fille, celle en qui je plaçais tant d'espoir, et dont j'espérai qu'elle me succèderai. Épouser un prince d'Asgard était son destin ; mais de tous les fils dorés, fallait-il qu'elle choisisse le plus inconstant ? Ne l'avais-je pas mise en garde contre les malheurs qui la frapperaient inéluctablement ? Je n'étais pas de taille à lui interdire quoi que ce soit, mais dans le fond, j'aurais du. Une fois de plus, Asgard m'en a lourdement demandé. Après les tourments éprouvés lors de la disparition d'Idunn, orchestrée du reste par nul autre que Loki, j'en suis réduite à observer, de loin, l'horreur s'abattre sur mon sang. Je verse des larmes, en silence, sans pouvoir agir.Tout ce que je puis faire, c'est faire un serment : le serment de mettre tout en œuvre pour retrouver les barbares qui ont cru pouvoir s'en prendre à elle, à ses fils ! Ramener Sigyn à Vanaheim, ramener ma famille en lieu sur, loin de ce nids de peste et d'abreuvés de sang.

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