Elfi n'est pas née Hakondottir, elle est d'abord née Elfred Arnvalddottir. Arnvald était un petit pêcheur modeste et un jour qu'il venait vendre ses produits à Tromso, il s'enticha d'une fille de marin, une famille aisée mais avec tellement de filles à marier qu'ils ne furent pas mécontent de voir celle-ci partir avec le premier pêcheur venu. Il se ruina donc pour dédommager les parents et ramena sa belle rouquine chez lui, dans un patelin voisin à quelques heures de chariot. Ils s'installèrent dans sa maisonnette minuscule, sur une plage de galets, et y coulèrent des jours heureux malgré leur pauvreté.

L'année suivante, Wila offrait un premier enfant à son époux. Un garçon, qui fut rapidement suivi par un second. Après cela, elle enchaîna quelques fausses couches et contracta une mauvaise toux qui l'affaibli plusieurs années durant. Quatre ans après son second garçon, Wila parvint à donner naissance à une petite fille que Arnvald prénoma Elfred. La maison commençait sérieusement à devenir trop petite pour eux tous, mais malheureusement ce ne fut pas le cas bien longtemps. A l'âge de six ans, le petit second mourut d'une mauvaise fièvre. Irrémédiablement marquée par cette perte, la faible constitution de Wila fini par avoir raison d'elle et elle mourut en couche l'année suivante.

Dévasté par ce triple malheur, Arnvald s'enlise dans l'auto-apitoiement et surtout dans l'hydromel, négligeant son travail tout comme ses enfants alors âgées de 3 et 8 ans. Ils survivent grâce au hreppr durant deux années, pris en charge parfois par l'un, parfois par l'autre, parfois tout simplement livrés à eux-même, jusqu'à ce qu'un oncle débarque de Tromso. Il vient de perdre sa seconde épouse et comme il ne désire pas être trois fois veuf, il se retrouve sans héritier et sans personne à qui léguer sa très bonne situation. Ayant entendu dire que l'une de ses nièces avait rejoint le Royaume de Hel en laissant deux bambins derrière elle, il propose l'adoption officielle à Arnvald, en échange bien sûr, d'un honnête dédommagement. Soûlard mais loin d'être mauvais, Arnvald voit là l'opportunité d'offrir à sa progéniture un avenir digne de ce nom. Il accepte donc aussitôt, et c'est ainsi que les enfants sont embarqués direction Tromso le jour même. Ils ne reverrons plus jamais leur père, qui disparaît dans la nature peu après ces événements.

Cela n'attriste pas réellement les deux marmots qui sont comme des coqs en pâte chez ce brave oncle Hakon. Ils sont bien nourris, propres et leur éducation est enfin prise en main. L'aîné devient bien sûr l'apprenti de son oncle, qui fabrique des bateaux, comme son père, le père de son père et son père avant lui. Et la petite quant à elle, se contente de trottiner dans tous les coins et de mettre de la vie partout où elle passe. C'est dès cette époque que Elfred tombe aux oubliettes pour ne plus devenir que Elfi, à tel point que peu se souviennent de son prénom complet, y comprit l'intéressée.

Quoi qu'il en soit, les Nornes auraient parfaitement pu s'en tenir là, les laissant profiter de leur petit bonheur simple afin d'aller en accabler d'autres. Pourtant, deux ans après leur arrivée à Tromso, l'aîné des deux enfants s'entaille profondément la jambe en travaillant avec son oncle et décède des suites de l'infection quelques semaines plus tard, et ce malgré les prières et les remèdes.
C'était son destin voilà tout, radote son oncle. Au final, c'est lui que ce décès attriste le plus, et toute l'affection qu'il rêvait de donner à son héritier, il la reporte sur celle qui reste. De bonne composition et optimiste malgré les malheurs à répétition, il décrète qu'il lui trouvera le meilleur des maris d'ici quelques années, et qu'il léguera tout ce qu'il possède aux beaux enfants qu'ils auront ensembles. C'est sans doute pour cette raison d'ailleurs, qu'Elfi ne s'attriste pas trop de perdre son frère. Haute comme trois pommes, elle comprend déjà très bien qu'elle vient de prendre du galon, elle, et ses futurs bébés par la même occasion.

Cas cela n'tienne, elle n'a pas dix ans lorsqu'elle met la main sur Olaf. Olaf, c'est le fils du fermier d'à côté et c'est tout d'abord son meilleur camarade de jeu. Benêt et brave, il est surtout aussi malléable que de la mie de pain et la suit partout en exécutant tous ses caprices de bon coeur. Elle a douze ans lorsqu'elle décide qu'un jour, elle deviendra sa femme ! Elle le lui annonce de but en blanc alors qu'ils sont entrain de traire les chèvres, parce qu'il n'a pas vraiment le choix et de toute façon, elle sait très bien qu'il est un peu amoureux d'elle mais trop couillon pour le lui dire. En tout cas l'affaire est faite ! Les deux pères sont enchantés par l'idée car ils voient là l'opportunité d'unir leurs terres et les profits très avantageux dont ils pourront bénéficier.

Et rebelote, durant quelques années, on pense que ça y est, c'est bon, l'avenir se profil radieux, tout le monde est on ne peut plus satisfait de la situation, les deux promis s'entendent à merveille et la vie s'écoule ainsi, simple et satisfaisante.
Il y a bien quelques petites ombres au tableau durant ces quelques années d'adolescence, notamment la santé parfois un peu faiblarde d'Elfi, qu'elle a hérité de sa mère tout comme ses deux défunts frères. Quelques bagarres aussi, souvent pour défendre son Olaf, trop maladroit et pataud pour être apprécié de tous et trop souvent moqué au goût de la petite rousse. C'est vrai que c'est un suiveur, mais elle est selon elle la seule à pouvoir le houspiller, ce qu'elle ne se prive jamais de faire malgré toute l'affection qu'elle lui porte. Il ne faut cependant pas croire qu'elle le maltraite ou lui manque gratuitement de respect. Aussi fidèles l'un que l'autre, elle se charge plutôt d'alimenter son petit courage et de conforter son ego parfois bancale. D'ailleurs lorsqu'il se met en tête d'apprendre à se battre, ils passent des heures tous les deux à s'entraîner dans les campagnes. Elle est loin d'être une experte, les lames étant rapidement trop lourdes pour elle, pourtant elle parvient tout de même a devenir rapidement meilleure que lui - c'est dire.

Il a 17 ans et elle 14 lorsqu'il décide qu'il veut partir pour les raids avec son père. Elfi parvient à le dissuader deux années de suite, mais plus le temps passe et plus l'idée persiste. Il ne pense plus qu'à cela, partir et ramener quelques richesses, pour honorer le nom de son père et aussi pouvoir lui construire une belle maison étant donné que le mariage approche à grand pas. Au bout du compte, elle est bien obligée de le laisser partir. Avec l'angoisse au ventre, les semaines s'écoulent, et lorsque les bateaux de son oncle accostent leurs plages, Olaf n'est plus à bord. Son père non plus d'ailleurs. Seul son oncle Hakon rentre à la maison.
Prévisible.

L'unique bonne nouvelle, c'est que son Olaf est au Valhalla. Lorsqu'elle est trop triste, c'est à cela qu'elle pense pour se réconforter. Le reste du temps, elle garde la tête haute et affronte courageusement les regards et la sollicitude agaçante des gens. Après tout, c'était cela, le lot des femmes chez eux. Elle n'était pas plus à plaindre que toutes les autres mères et les autres fiancées, contraintes à rester derrière en observant l'horizon avec fatalité.

D'ailleurs durant les mois qui suivent, l'on célèbre tout de même un mariage, celui de son oncle avec Hadda, la mère d'Olaf. Une manière de sceller tout de même l'accord passé quelques années plus tôt entre les deux familles, et aussi une manière de trouver un brin de réconfort sans doute. Pour Hakon et Hadda, cela fonctionne plutôt bien puisqu'elle tombera rapidement enceinte d'un petit garçon qu'ils prénommerons Rudolf. Elfi est très contente pour eux, mais elle ne peut s'empêcher de se sentir lésée dans l'affaire. Elle devient plus solitaire et bougonne, et lentement mais sûrement, ses aspirations changent.

Elle avait toujours entretenu ce petit côté garçon manqué et dégourdi, mais elle n'avait pourtant jamais remit sa condition de fille en question. Elle s'était faite à l'idée de devenir une bonne épouse, elle avait apprit à gérer les affaires d'une maison, mais Olaf mort, tout cela ne lui servait plus à rien. A partir de cette époque, Elfi décide de faire toutes ces choses dont elle à toujours rêvé sans songer qu'il lui serait un jour permit de réaliser quoi que ce soit.
Son premier défis fut d'apprendre à chasser, et donc de tirer à l'arc. Elle s’entraîne chaque jour durant des mois, et force est de constater qu'elle y est bien plus douée qu'avec une épée. Elle est sans arrêt par mont et par vaux, à traquer le gibier, à pêcher au filet, à escalader les falaises pour attraper des chèvres, à faucher l'herbe pour faire du foin ou à casser la glace au harpon. C'est une vie rude et quelque peu solitaire, loin des grandes épopées dont elle rêvait étant enfant, mais c'est une vie qui a du sens et une utilité, c'est déjà ça.

Sa foi par contre, laisse quelque peu à désirer à cette époque. Amère et morose, elle se demande à quoi bon prier et prier encore si cela ne sert à rien. Elle en vient à douter que les Dieux existent. C'est une attaque de géants de glace sur le village qui lui fera à nouveau changer d'avis.
Ironiquement, cet événement meurtrier et marquant la sort d'une longue torpeur désenchantée. C'est à coup sûr la chose la plus impressionnante, la plus insensée, la plus terrible et la plus sanglante qu'elle ait jamais vu de toute sa courte vie, et même si elle a parfaitement conscience de la gravité de la situation, elle ne peut s'empêcher de trouver tout cela absolument fabuleux. Elle se sent même incroyablement chanceuse d'avoir pu assister à une telle bataille épique, entre des Jotuns, des Dieux et des Hommes. L'affrontement d'une beauté terrible s'était à jamais gravé en elle, lui prouvant par la même occasion que le monde ne s'arrêtait pas aux étroites frontières de Tromso.

Au contraire, il y avait de la magie, des mystères inimaginables et des aventures insoupçonnées, et tous ces événements extraordinaires étaient venus lui prouver tout simplement, que le monde était bien plus grand que ses petits malheurs.
Jusque là, que cela concerne le dragon où les étranges passages entre Royaumes, Hakon à tenu à ce que sa nièce se contente de son statut de spectatrice magnifiée. Mais comme Hakon est revenu avec une jambe en moins des derniers raids, il semblerait que le vent tourne à nouveau pour la petite Elfi, plus décidée que jamais à faire ses preuves.

Okay, je t'aime J'ai adoré lire ta fiche, j'étais morte de rire tout du long Le contraste avec Tyr est terrible Bien évidemment, je viendrai te réclamer un lien avec la miss, qui va sans doute pouvoir rejoindre le club "on rend dingue le Jarl et ses potes" par contre désolée mais va falloir trouver quelqu'un d'autre à sacrifier, Brybry a quitté la catégorie

Te voilà validée ! Tu vas pouvoir parcourir les mondes d'Yggdrasil en compagnie des dieux et des vikings ! Pour bien commencer, tu dois commencer par aller réserver ton avatar ici, comme ça personne ne te le piquera. Ensuite, tu peux aller ouvrir tes fiches de liens et de topics ici. Si tu as envie de créer un scénario, rien de plus facile, rendez-vous ici. N'oublie pas de réserver l'avatar de ton scénario également ! Ensuite, file donc créer ton sujet pour recevoir des missives, si tu es un dieu ou une valkyrie, fais en de même pour les prières que les mortels pourront t'adresser ici (création des topics de missives et prières obligatoire ).Enfin, si tu veux flooder et t'amuser, c'est là ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas à nous envoyer un petit message, les MPs on adore ça Surtout, amuse toi bien parmi nous