Chapitre I

« NOOOOOOON !! Lâche moi je dois aller les aider !!! MAMAN !!! PAPA !!! »

« Arrête ! Tu vois bien que ta maison est détruite ! Si tu rentres, les flammes t'emporteront avec ! »

« Mais je peux pas les laisser !!! »

« C'est trop tard Eiv' ! » Le jeune garçon marqua une pause avant de dire « Je suis désolé... Viens, on doit partir pour se protéger ! »

Huit années seulement s'étaient écoulées, seulement huit où il avait pu profiter de la présence de ses parents, où il avait pu les voir sourire, s'occuper de lui, rire en sa compagnie et lui offrir les attentions nécessaire à son évolution personnelle. Il était heureux, il avait réellement tout pour toucher au parfait bonheur. Mais une seule attaque du village avait rayé ce paradis de sa liste. La maison avait été brûlée, ses parents n'avaient pas eu le temps d'en sortir. Il avait couru de toutes ses forces avec celui qu'il considérait comme son frère de la forêt jusqu'au village en entendant le son caractéristique d'une attaque. Mais c'était déjà trop tard. Il avait juste eu le temps d'entendre le cri de sa mère, un cri qui resterait des années dans sa tête, avant de voir sa maison réduite à néant. Le reste, il ne s'en souvient plus trop bien. Il s'est laissé entraîné par Aïdek qui l'a poussé à se cacher avec lui, le temps que tout se calme. C'était la consigne que son père avait un jour donnée : Si l'agitation se fait, cache toi et attend que ça se calme ; ne joue pas les fiers, tu n'en as pas encore l'âge. C'est ce qu'ils avaient fait, ils avaient attendus que les cris, le bruit des armes s'estompent, que l'odeur de fumée se répande partout autour d'eux et que finalement le calme soit de mise pour sortir de leur cachette. Eivind ne pensait plus à rien, il avait la tête vide, le monde n'était plus présent, il n'attendait plus rien de la vie car la mort lui avait déjà volé ce qu'il avait de plus cher. Une seconde avait été nécessaire pour faire tout disparaître. Un temps infiniment court et pourtant extrêmement dévastateur. S'en remettre ? Ca avait pris des mois mais la réalité voulait qu'il ne soit pas seul. Son « frère » Aïdek avait demandé à ses parents d'accepter Eivind chez eux et de le considérer comme l'un des leurs, ce que ceux-ci acceptèrent de faire sans même chercher une autre solution. Ils avaient toujours apprécié la famille Njellson et ils ne comptaient nullement abandonner leur progéniture. Ainsi, malgré le premier drame de sa vie, Eivind put bénéficier de l'amour d'autres personnes qui le remirent sur pied pour pouvoir supporter d'être le dernier à porter son nom.

Chapitre II

« Avoue qu'elle te plaît... »

« Mais arrête ! »

« Tu la regardes constamment ! Avoue le ! Si tu veux je peux même t'aider à l'approcher... »

« Je n'ai nullement besoin de ton aide pour pouvoir aller la trouver ! »

« Tu vois qu'elle te plaît ! Je le savais ! »


Son nom ? Svillya. Aux yeux d'Eivind, c'était la plus belle femme, de son âge, du village. Il avait alors seize ans et les filles étaient clairement un objectif à prendre fortement un considération. Ce qu'il voulait faire de sa vie, il le savait déjà. Comme son père, il voulait être forgeron. Il avait déjà entamé sa formation en le regardant durant des longues heures, et depuis qu'il était apte à maintenir les outils nécessaire, il avait continué à se former de manière plus concrète. Il avait toujours adoré la chaleur de la forge, le bruit du métal martelé et, en mémoire de son défunt paternel, il comptait bien honorer son nom en devenant aussi doué que lui. Il était réputé dans le village et, encore loin de l'égaler, il souhaitait pouvoir y arriver voire le dépasser pour que son nom perdure encore davantage. Mais, entre ses aventures métalliques et amicales, il existait un recoin qui le poussait à observer longuement cette jeune fille qu'il connaissait depuis longtemps mais qui devenait de plus en plus belle à ses yeux. Il parvenait de moins en moins à l'oublier.

« Tu sais, ce n'est pas en la regardant comme ça, sans arrêt, que tu vas arriver à entrer en communication avec elle. Je crois pas qu'elle lit dans les pensées. »

« Fous moi la paix ! Je te dis que j'irai la voir... Qu'est ce que tu fais ? »

« Oh, je compte le nombre de fois que tu m'as dit cette phrase. »

« ... T'es vraiment trop con. »

Aïdek avait raison, il n'avait encore jamais osé aller la trouver. Après tout, pourquoi est-ce qu'il lui plairait plus qu'un autre homme du village. Il était parfaitement conscient que ce n'était pas en attendant que ça allait lui apporter la réponse, mais il n'arrivait pas à se décider à le faire. La peur sûrement, il ne pouvait pas le nier.

« Regarde elle approche ! »

« Quoi ?! Pourquoi ?! »

« Ben j'en sais rien, je lis pas dans les pensées non plus... »


« Salut. »

« S...Salut. »

« Je peux savoir pourquoi tu me regardes comme ça ? »

« ... Oh heu.... Je .... non... je ne te regardais pas vraiment...enfin...ce n'est pas que je ne veux pas.. c'est que.... »

« Ferme là. T'arrête c'est tout ! »



« ...Hé ben mon vieux, t'as pas de chance... »

Le premier contact fut non seulement un choc, mais surtout entraîna une certaine animosité entre les deux tourtereaux qui dura pendant plusieurs années. Svillya n'appréciait nullement ces regards longs et équivoques qu'avaient pu avoir Eivind à son égard et elle comptait bien lui signifier régulièrement. Ce petite jeu de querelles prit fin lorsqu' Eivind lui avoua ses sentiments. Dire que ce fut le coup de foudre n'était pas vraiment véridique, mais Svillya n'aurait jamais cru qu'il continuerait à l'apprécier après ce qu'elle lui faisait vivre. Or, ça n'avait pas d'importance à ses yeux, ça avait juste retardé l'expression de ses sentiments, car en dehors de ça, il n'avait jamais cessé de l'observer et il savait à quel point elle était une femme formidable et à quel point il voulait qu'elle soit sa femme. Quand ils se marièrent, Eivind avait vingt-et-un-an.

Chapitre III

« Pourquoi ?! POURQUOI ?! Tu m’avais PROMIS que tu le ramènerais !! TU me l’avais JURE !! »

« …je suis désolé Svillya… je suis vraiment désolé… »


Eivind n’était plus. Décédé au combat en protégeant Aïdek. Il était forgeron, il n’était pas qualifié pour le combat. Il créait les armes nécessaires à être en position de force, mais il n’avait jamais eu de réelles habilités au combat, ou du moins, il n’avait vraiment cherché à en avoir ou à tenter de décupler les potentielles qui pourraient être en son sein. Mais le village réclamait la participation de tous les hommes aptes à tenir une arme, parce qu’ils étaient tous en danger et ils ne pouvaient pas se permettre de laisser une force de côté. Ainsi, Svillya s’y était opposée, mais le devoir était là et, bien qu’Aïdek avait essayé de le préparer, il n’avait jamais été pour attaquer les autres. Il préférait être celui qui fournissait, qui se cassait la tête à rendre les outils nécessaires acérés et prêts à trancher la chair efficacement. Mais l’annonce d’une confrontation avec des hommes expérimentés l’avait d’abord horrifié, avant que l’honneur de faire partie de ceux qui défendront les personnes qui leurs sont chères prennent le dessus. Il devait protéger sa femme. Il le devait. Il voulait une famille, il voulait qu’elle soit heureuse, si le village tombait tout ça n’arriverait jamais. Ainsi, avant le combat, il s’était réfugié en forêt, dans un lieu caché où très souvent il se rendait, pour prier le dieu Thor, lui insuffler la force nécessaire pour défendre ceux qu’il aimait et pour pouvoir protéger son village. Puis, comme tout un chacun, il s’était armé et s’était préparé mentalement au combat. Aïdek s’était tenu à ses côtés, dans le but de pouvoir lui venir en aide, mais contrairement à toute attente, il n’était effectivement pas fait pour le combat mais avait un instinct inné pour se défendre et parer les coups. C’est ce qui lui permit de tenir assez longtemps pour remarquer que celui qu’il considérait comme son frère était en danger. Il ne réfléchit pas, il ne songea pas à son sort, mais il le protégea car il faisait partie de ceux qu’il aimait le plus au monde, mais son instinct avait beau être bon, il ne pouvait pas sauver deux personnes à la fois, ainsi sa vie fut sacrifiée pour sauver celle de son « frère ». Ce n’est que lorsque l’arme transperça sa chair qu’il le comprit, mais pas une seule seconde il le regretta. La douleur était impressionnante mais prit quelques secondes à se répandre. Il eut juste le temps de voir Aïdek coupé la tête du responsable avant de sentir son corps prit de secousse et le noir envahir rapidement sa vue. Il venait de quitter sa vie de mortel et tout ce qu’il espérait serait que les siens soient en sécurité.

Chapitre IV

« Je dois sûrement rêver… »

Pourtant ce ne fut nullement le cas. Non seulement, il se tenait devant le plus grand dieu, Thor, mais en plus il n’était pas là pour être emmené au parais Viking mais pour faire de lui un protecteur du Palais divin… On aurait pu lui promettre ce genre d’avenir dans sa vie de mortel qu’il ne l’aurait jamais cru et aurait presque ri de ce genre de blague. Or c’était tout sauf une blague. Il était vraiment là, il avait vraiment été choisi et l’offre qu’on lui proposait, certes irréelle, était un honneur inestimable auquel il ne s’attendait pas le moins du monde. Ce fut de cette façon que commença sa nouvelle vie, cependant, malgré la fierté et le bonheur de cette proposition, il ne pouvait pas oublier son ancienne vie et ce qui s’y trouvait. Il fallut du temps mais lorsqu’il put enfin, lorsque toutes les formalités accomplies firent de lui un Einherjar, il n’attendit qu’une chose : retourner sur Midgard afin de revoir celle qu’il aimait et celui qu’il avait protégé au prix de sa vie. Il voulait tellement les revoir que ça le rendait comme un enfant à qui on offrait le plus beau cadeau du monde. Les propos de Thor, qui en réalité était bien plus accessible qu’on n’aurait pu l’attendre d’un Dieu, à ce sujet ne parvenaient nullement à sa réflexion. Il voulait retourner voir ceux qu’il aimait et c’était particulièrement important à ses yeux. C’est ce qu’il fit. Sachant qu’il était considéré comme mort, il fit une entrée discrète au village, camouflé et c’est ce qui lui permit de voir la chose la plus horrible qui pouvait l’attendre. Les êtres qu’il aimait avaient peut-être souffert de son absence, mais ils avaient trouvé une voix particulière pour s’en remettre : ils s’étaient rapprochés. Au départ, il ne comprit pas. Mais le baiser, la main sur le ventre arrondi, la douceur de leur regard. Tous les signes étaient présents. Il hésita, s’approcha, mais la souffrance qui commença à le submerger était trop forte pour qu’il puisse s’y confronter. Il fit demi-tour et retourna sur Asgard où la première chose qu’il fit fut de découvrir les effets intéressants que pouvaient provoquer l’alcool. Il n’avait jamais été ce genre d’homme. Il avait peut-être eu une seule soirée arrosée dans sa vie, il n’avait jamais parlé mal à qui que ce soit, l’insolence n’était clairement pas dans sa personnalité, jamais de mauvaises actions, la fidélité avant tout. A quoi cela lui avait-il servi ? Il était mort, devenu gardien divin mais il avait tout perdu. Il avait perdu tous les êtres qu’il aimait. Ses parents premièrement, sa femme et son meilleur ami ensuite. Est-ce que réellement ça valait encore la peine de vivre ? Qu’avait-il à y gagner ? Depuis combien de temps s’aimaient-ils ? L’avait-elle seulement aimé ? De qui était l’enfant ? Était-ce le sien ? Celui d’Aïdek ? Avait-il déjà couché ensemble ? L’avait-il déjà touchée, embrassée passionnément, dormait-il avec elle ? Ses questions le rendaient dingue et plus il buvait, plus il se sentait différent. L’ivresse rendait les choses différentes, le rendait amer, accentuait tous ses maux tout en les rendant extrêmement flous. Un et un seul but émergea en conséquence de ce comportement : devenir le meilleur Einherjar qui soit. Il n’avait plus que ça.

Chapitre V

« Vas-y ! Frappe plus fort ! »

« Ah oui ? Tu veux plus fort ? Tu es sûr ? Parce que là je te la joue gentiment ! Si j’y vais réellement, tu vas te ridiculiser ! »

« Arrête de parler et viens ! Tu ne me mettras jamais à terre ! »

« J’espère pour toi que tu as une épaule sur laquelle pleurer ! »

Des siècles s’étaient désormais écoulés. Svillya et Aïdek étaient morts, leurs enfants avaient grandis, avaient engendrés, étaient décédés également, la vie se perpétuant sans cesse, sans lui. L’entraînement, il s’y était consacré à fond. Il avait appris à manier l’épée, la lance et l’arc même s’il préférait réellement l’attaque de front. Il avait appris à sculpter son corps pour qu’il soit endurant, musclé. Il avait accentué son instinct, l’avait écouté et l’avait dompté. Il avait maintenant une excellente maîtrise du combat rapproché, méthode martiale préférée. Il excellait dans l’esquive et les attaques pointilleuses. Il avait continué son art premier : il avait décidé de forger ses armes lui-même. Il s’était même créé une arme massive, maniée à deux mains, pour le plaisir de cogner fort. Le combat était maintenant une satisfaction. Il avait évacué sa souffrance dans la discipline – et l’alcool. Il avait beau être devenu un excellent Einherjar, on le connaissait également pour son insolence, sa tendance festive beaucoup trop poussée et sa capacité hors du commun à se foutre dans les ennuis dont Thor le sortait régulièrement. Ce dernier d’ailleurs n’était plus un exemple, il était devenu la personne qu’il détestait – pour l’avoir menti sur sa femme – mais aussi un meilleur ami sur qui il pouvait compter – même s’il refusait de le reconnaître et qu’il se comportait avec insolence avec lui également. Il était devenu un autre homme, toujours animé par une bienveillance qu’il ne pouvait dissimuler, de la gentillesse et de la loyauté. Mais il était aussi devenu beaucoup plus dévergondé. Toutes les erreurs de jeunesse avaient été commises une fois qu’il était devenu proche des Dieux. Un revers étonnante et contradictoire mais pourtant bien présent. Il était connu que le travail qu’il réalisait était toujours excellent… mais que l’état dans lequel il le commettait n’était pas toujours celui qu’il aurait du avoir. Il se croyait hors d’atteinte et ça avait tendance à en énerver plus d’un, mais c’était devenu plus fort que lui. Cependant, il avait appris à aimer Asgard, à apprécier cette nouvelle vie sous certain aspect. Il ne pouvait pas le nier mais il ne pouvait pas non plus se débarrasser de l’amertume de sa vie de mortelle bafouée et des conséquences comportementales devenues des mauvaises habitudes désormais. Certains le considéraient comme un petit con, c’était évident et ce malgré son âge et son ancienneté. Mais il s’était toujours montré présent lorsque son devoir le réclamait. Il avait beau être totalement beurré, il avait rappliqué et avait défendu le Palais lorsque celui-ci s’était fait attaquer par les Jötuns, comprenant que l’affaiblir de son armée avait été une stratégie. Son esprit était vif et il n’avait pas failli. Blessé certes, mais il avait défendu les siens comme s’il s’agissait de membres de sa famille. C’était désormais sa maison. Il aimait se rendre sur Midgard et il continuerait à le faire, mais ce n’était plus chez lui. C’était également pour cette raison qu’il ne comprit pas cette guerre qui se déroula dernièrement alors que la paix était revenue. Des conséquences désastreuses pour un monde qui se voulait supérieur, uni et fort. Les pires bassesses y étaient pourtant retrouvées : trahison, guerre, désir de pouvoir, mensonges… La disparition de Thor et Sif, sans prévenir, sans explications. Tout ceci était apparu et, fidèle à son poste, il s’était battu en tant que défendeur d’Asgard, affrontant les siens, blessant les siens et ayant leur sang sur ses armes dont il était si fier. Heureusement, ceux qu’on croyait disparu et dont on pensait qu’ils les avaient abandonnés étaient revenus pour mettre un terme à cette stupidité. Thor allait devenir le nouveau Père de Tout et après un tel désastre, il en voyait une opportunité d’espoir pour pouvoir retrouver un équilibre perdu. Cependant, ça n’allait pas être aussi aisé de se relever de tout ceci, et lui savait pertinemment que l’alcool ne deviendrait pas encore son pire ennemi, mais mieux, allait surtout continuer à l’accompagner pour supporter toutes ces pertes et les ravages de la folie divine…

Je n'ai pas été surpris du contenu de ta fiche étant donné qu'on en avait parlé ensemble, c'est tout comme je l'imaginais un petit détail : en devenant roi Thor ne devient pas le nouveau Père de Tout, ce surnom est attribué à Odin parce qu'il est le créateur des mondes et des différentes races, mais ce n'est pas directement lié à la royauté. Outre ça, tout est good.

Te voilà validé(e) ! Tu vas pouvoir parcourir les mondes d'Yggdrasil en compagnie des dieux et des vikings ! Pour bien commencer, tu dois commencer par aller réserver ton avatar ici, comme ça personne ne te le piquera. Ensuite, tu peux aller ouvrir tes fiches de liens et de topics ici. Si tu as envie de créer un scénario, rien de plus facile, rendez-vous ici. N'oublie pas de réserver l'avatar de ton scénario également ! Ensuite, file donc créer ton sujet pour recevoir des missives, si tu es un dieu ou une valkyrie, fais en de même pour les prières que les mortels pourront t'adresser ici (création des topics de missives et prières obligatoire ).Enfin, si tu veux flooder et t'amuser, c'est là ! Si tu as la moindre question, n'hésite pas à nous envoyer un petit message, les MPs on adore ça Surtout, amuse toi bien parmi nous