Eté 827
C'était une nuit d'orage comme on en connaît peu dans une vie d'homme. L'encre du ciel nocturne était sans cesse parsemée d'éclairs impressionnants qui donnaient l'impression de se trouver en plein jour. Lorsque les terribles grondements du tonnerre perçaient la tranquillité de la nuit, les prêcheurs se jetaient à terre, tremblant de tous leurs membres, implorant le grand Thor de les épargner. L'illustre dieu n'était pas de ceux à faire dans la dentelle et il le prouvait une nouvelle fois, Midgard tremblait à chaque nouveau craquement. Dans le petit village de Tromsø, perdu tout au Nord, l'agitation était à son apogée. Des arbres déracinés s'étaient invités au beau milieu des pièces à vivre, brisant toits et murs avec fracas. Bien des chaumières subissaient l'assaut du vent et de la pluie et on ne savait plus où donnait de la tête. On priait les dieux tant qu'on pouvait, remettant son sort et celui des siens entre leurs mains capricieuses. Mais on comptait grandement sur le secours bien réel du plus illustre mortel du village. Tous accouraient sur la place boueuse afin de requérir l'aide d'Hagen Bjornson, le jarl du village. Celui-ci était accompagné de ses deux fils, Hrothgar et Olav, prêts à aider les villageois du mieux qu'ils pouvaient. Pourtant, l'aîné semblait ailleurs et présentait une humeur de chien. Tout était prétexte à pester, au grand dam de son père. « Cesse donc de marmonner dans ta barbe comme une vieille bonne femme ! Je suis certain que cette chère Eydis est en bien meilleure posture que bien des gens dans ce village ! Ta femme est une guerrière et elle te donnera au moins une dizaine de guerriers après celui-ci. Un jour tu prendras ma place et n'oublie pas que tes responsabilités passeront toujours avant ta famille. Cela ne t'empêchera pas d'être un bon père pour autant. » Mais la remontrance de son père ne fut pas d'un grand secours au jeune homme qui se renfrogna de plus belle. Son premier héritier était sur le point de venir au monde au pire des moments. Comment pouvait-il venir en aide aux villageois quand sa propre famille était en danger ? Mais le vieil Hagen ne semblait pas partager les inquiétudes de son fils, bien au contraire. Il se permit même d'éclater de rire, un rire franc et tonitruant qui fit sursauter les hommes qui s'affairaient autour de lui. «  Haha, mon premier petit-fils ! Cela ne fait aucun doute ce sera un garçon ! Et croyez-moi, ce marmot a déjà tapé dans l’œil de Thor ! Quel orage pour l'accueillir ! Haha ! »

A quelques pas de là, Eydis Stiegdottir, jeune épouse du jarl en devenir, suait sang et eau tandis que l'héritier tant attendu tentait de sortir à grande peine. Ses hurlements de douleur rivalisaient avec l'orage. Haletante, elle sanglotait à moitié, suppliant la petite chose qui sortait de ses entrailles d'abréger ses souffrances. Mais l'enfant semblait plus têtu que son père et son grand-père réunis. La malheureuse mère trouva alors la force de lever les yeux au ciel. « Thor, je vous en supplie, écoutez ma prière ! Vous êtes là, je le sais. Je vous en conjure, protégez mon enfant. Protégez-le. » Il était étonnant d'entendre une telle prière. Frigga en était habituellement la destinataire exclusive et il était rare qu'une femme s'adresse ainsi à un dieu que priait plus volontiers son époux. Un nouvel éclair claqua, illuminant le ciel et la petite chambre, suivi d'un nouveau coup de tonnerre plus puissant encore que les précédents. A ce moment précis, Eydis se sentit vidée de chacune de ses forces. Elle entendit un cri avant qu'on ne dépose contre son cœur une minuscule petite créature. Épuisée, soulagée et émerveillée, la jeune mère éclata en sanglots. Qu'elle était belle sa petite merveille. Tous avaient eu raison et serait ravis d'apprendre qu'elle venait de donner naissance à un petit garçon. Elle offrait un héritier à Tromsø et celui-ci était né sous la protection du Tonnerre. « Merci. Merci de tout mon cœur. » lança-t-elle alors avec un dernier regard vers le ciel.

Hiver 843
« Mère ! Mère ! S'il-te-plaît, ouvre les yeux ! Ouvre les yeux, je t'en prie ! MERE !»
Les hurlements déchirants lui vrillaient la tête et il ne les supportait plus. Du haut de ses trois ans, Svenja avait du coffre, c'était le moins que l'on puisse dire. Hagen, lui, en avait à peine quatorze et se trouvait seul pour gérer la crise. Une nouvelle fois, son père était absent, laissant son fils aîné gérer ses cadets et sa mère enceinte jusqu'aux yeux. Rien d'anormal. Depuis la mort du vieil Hagen, on ne pouvait pas dire que Hrothgar était très présent. Il faisait une confiance aveugle à sa bien-aimée Eydis pour tenir la maisonnée, ce qu'elle faisait à merveille. Personne au monde ne recevait autant d'admiration de la part du jeune Hagen que sa propre mère. A ses yeux elle méritait tous les hommages et il n'imaginait pas leur foyer tourner sans elle. Elle était les fondations de leur famille. Elle avait toujours été une épouse dévouée, elle avait su mettre au monde quatre beaux enfants et en éleva trois à la perfection. Née au cœur de l'hiver juste après Hagen, Anja ne vécut que quelques jours et n'était donc qu'un souvenir pour ses parents et une parfaite inconnue pour ses frères et sœurs qui eux survécurent. Svenja était la dernière née, le joyau de ses parents et de ses frères qui se pliaient en quatre pour céder au moindre de ses caprices. Son minois d'ange faisait fondre Hagen qui s'imaginait mourir pour elle mais en ce jour il était parfaitement impuissant face à la peine et la détresse de celle qu'il appelait volontiers sa « petite perle ».

Eydis venait de mettre au monde son cinquième enfant, un petit garçon qu'on devait appeler Hans. Mais l'accouchement ne se passa pas comme prévu. Dès le départ, les traits de la guérisseuse se tendirent et elle eut grand peine à masquer son inquiétude. Jamais Hagen n'avait entendu de tels hurlements de douleur et l'idée que ceux-ci puissent sortir de la bouche de sa mère l'avait glacé d'effroi. Par la suite les hurlements étaient devenus de simples gémissements. La pauvre Eydis perdait toutes ses forces dans une bataille qui semblait déjà vaine. Lorsqu'enfin Hans arriva, il était déjà mort. Il avait rejoint Anja auprès de la déesse Bertha. Hagen avait alors posé les yeux sur la couche de sa mère avant que la panique ne le gagne. Jamais il n'avait vu autant de sang. Il se souvenait des naissances de Klaus et Svenja et jamais, ô grand jamais, il n'avait vu une telle mare de sang. Il avait alors accouru au chevet de sa mère. Son teint était blafard, elle haletait et suait à grosses gouttes. L'image de la belle épouse du jarl était alors bien loin. Elle semblait épuisée, plus épuisée qu'elle ne l'avait sans doute jamais été. Elle posa alors son regard devenu terne sur son premier-né avec une profonde tendresse. « Hagen...je...tu deviendras un grand homme...Un homme...formidable... Je...je t'aime... Je vous...Je vous aime mes merveilles... » Ses paroles n'étaient que chuchotements. La gorgé nouée par l'émotion, Hagen n'était même pas certain de les entendre correctement. « Puisse Thor continuer à veiller sur toi, mon fils. »

Ainsi venait de s'éteindre Eydis, fille de Stieg et épouse de Hrothgar. Les hurlements de Svenja ne tardèrent pas alors à se faire entendre tandis que Klaus restait au milieu de la pièce, totalement hébété. Leur frère aîné se dirigeait hors de la pièce. Il refusait qu'ils puissent le voir pleurer car en cet instant c'était tout ce qu'il voulait. Fuir cette maison et hurler sa colère et sa douleur. Comment avait-on pu lui prendre sa mère ? Elle ne cessait de dire que Thor veillait sur lui mais qui veillait donc sur elle ? Quel dieu avait failli à sa mission en arrachant à Midgard la meilleure des femmes ? Le jeune garçon tentait de se consoler en se persuadant que les dieux avaient rappelé Eydis dans le seul but de l'avoir à leurs côtés. Mais cela n'empêchait aucunement les larmes de couler le long de son visage. Au moment où il quittait la chaumière familiale, il buta contre son père avec une telle violence que l'adolescent se retrouva à terre. Hrothgar avait la mine grave des vieux jours et Hagen comprit qu'on l'avait mis au courant. Il scruta le visage du jarl mais ne perçut aucune tristesse, aucune douleur. Comment pouvait-il rester stoïque ? « Relève toi fils, et sèche moi ces larmes. Elles sont indignes de ton rang. Un guerrier ne pleure pas. Jamais. » La dureté de son ton figea Hagen sur place. Il s'agissait de sa mère, bon sang ! On venait de la lui arracher. On venait également de le priver de toute liberté car à présent c'était à lui de veiller sur ce foyer. Il ne fallait pas compter sur Hrothgar, il le savait. Et face à cette triste vérité on lui interdisait de verser une seule larme. Il se plierait à cette règle, aussi mal fichue et injuste soit-elle. Mais en cet instant il se promit une chose. Tout ce qu'il ferait, il le ferait pour Klaus et Svenja. Il faisait ce serment devant les grands protecteurs de Midgard mais également devant celle qui lui avait donné la vie et qu'il aimerait incessamment et inconditionnellement.

Automne 859
Enfin, le tyran était mort ! Les mines étaient mornes mais cela n'était qu'apparence. Les cœurs, eux, se soulevaient de joie à l'idée de voir apparaître une nouvelle ère, bien plus prometteuse que la précédente. Les guerriers étaient rentrés des raids estivaux avec une triste nouvelle. Le jarl Hrothgar était tombé au combat et avait poussé son dernier soupir dans les bras de ses fils. Mais avec le chagrin un nouvel espoir était né. Il se nommait Hagen. On ne pouvait dire que Hrothgar fut très apprécié de son peuple. C'était un homme dur et brutal totalement obtus à toute forme de changement. Il était craint de beaucoup de ses guerriers, à commencer par ses fils qui dans leur jeunesse reçurent bien plus de corrections qu'ils n'en méritèrent. Mais il assumait parfaitement ce rôle, annonçant fièrement à ses enfants qu'il valait mieux être craint qu'apprécié. Il semblait voir en chaque geste d'affection une faiblesse indigne de son rang. Les anciens étaient formels, à trop vouloir marcher dans les traces de son propre père, Hrothgar avait fini par ne conserver de lui que ses défauts. Il avait voulu entrer dans une armure bien trop grande et imposante pour lui, oubliant souvent que si Hagen avait été un homme aussi respecté c'était aussi pour sa grande force de cœur. Et depuis longtemps on était sûr d'une chose, le plus grand héritier d'Hagen Bjornson ne pouvait être que son petit-fils. Longtemps on avait espéré que celui-ci tienne tête à son tyran de père. Mais il n'en fit rien. Trop respectueux et admiratif qu'il était de cet homme qui pourtant lui montrait si peu de respect. Bien des fois pourtant Hagen s'opposa à lui, bien des fois on manqua d'en venir aux mains. Le jeune homme pouvait tout pardonner à son père hormis la brutalité avec laquelle il s'était toujours adressé à Svenja. En grandissant la petite fille était devenue le portrait craché de sa défunte mère, une blessure ouverte que Hrothgar taisait bien vite en rabrouant sa fille comme une malpropre. Cela Hagen ne le supporta jamais. Mais jamais il ne put se résoudre à fustiger son père, au grand dam d'une majorité des villageois.

Mais à présent, il n'avait plus le choix. Il était désormais contraint d'accepter la réalité, de prendre sa place de chef. Depuis l'enfance il était préparé à cela, il était parfois impatient. Mais il connaissait également les espoirs qu'on plaçait en lui et il craignait lui aussi de ne pas être capable de suivre les pas du vieil Hagen. Pourtant dans cette taverne où tous s'étaient rassemblés pour célébrer cette grande nouvelle, il apercevait des mines réjouies qui lui mettaient un peu de baume au cœur. Diriger un village de la taille de Tromsø ne serait certainement pas chose aisée tous les jours mais Hagen avait la fâcheuse habitude de ne douter de rien. Et c'est donc l'esprit embrumé par l'alcool qu'il jura à tout son peuple que tout se passerait pour le mieux. Tous acclamèrent ces paroles bienvenues, il ne faisait que confirmer ce que tout le monde pensait. Il leva alors sa choppe avec force, un geste répété avec vigueur par la totalité des fêtards. Puis il retourna à sa place où il s'affala durement sur son siège. Voilà des semaines qu'il ne s'était pas posé et malgré l'euphorie du moment, la fatigue commençait à se faire sentir. Il sursauta donc lorsqu'une main vint se poser sur son épaule avec douceur. « Tu seras un grand jarl, Hagen. J'ai confiance en toi. Ton destin a été tracé par les dieux. C'est ce que Mère disait, n'est-ce pas ? » Entendre Svenja évoquer une femme qu'elle avait finalement si peu connu noua la gorge de son frère. Il acquiesça simplement avec un sourire attendri. Oui c'était exactement ce qu'elle disait et c'était depuis ce que tout Tromsø répétait. « Ils ne t'abandonneront pas maintenant, j'en suis certaine. » « Puisses-tu avoir raison, petite perle » répondit-il avant de l'embrasser sur le front. En cet instant il ignorait à quel point sa jeune sœur pouvait avoir raison. Non, les dieux ne l'abandonneraient pas, bien au contraire. Ils étaient même sur le point de faire de Tromsø le théâtre de bien des intrigues, mais cela tous les Midgardiens étaient loin d'en douter.

Été 860
« Mes amis, nous voilà prêts à affronter les dangers de la mer pour revenir victorieux et nos drakkars chargés de richesses ! Nous ne connaîtrons aucune autre alternative ! » Mais devant les visages mornes, Hagen peinait à communiquer ses espoirs. C'était bien la première fois qu'un départ en raids faisaient si peu d'heureux. Mais comment leur en vouloir ? Le jarl prit une profonde inspiration avant de s'adresser une nouvelle fois à ses guerriers, plus confiant et conquérant que jamais. « Je sais que ces derniers mois ont été particulièrement éprouvants pour nos existences. Mais nous sommes des vikings et jamais un viking ne courbe l'échine ! Nous nous rendrons jusqu'aux terres de l'Ouest que nous pillerons de la moindre pièce d'or. L'avenir de Tromsø dépend de nous, de chacun d'entre nous ! » Ce discours sembla salvateur, des cris guerriers s'élevèrent des drakkars. Si la ferveur n'était pas à son paroxysme, au moins on semblait plus enclins à quitter femmes et enfants en ces temps troublés. La flotte de navires commença à s'ébranler, prête à braver les flots. « Nobles dieux des Mers, j'implore votre clémence. Faites que notre voyage se déroule sans encombres. Veillez sur nous, faites de vos Vagues nos protectrices. » C'était toujours ainsi, fervent croyant, Hagen ne quittait jamais Tromsø sans une prière pour les dieux chargés de veiller sur eux. « Et bien mon frère, Thor n'est plus dans tes bonnes grâces ? » Le questionnement de Klaus troubla grandement Hagen qui ne s'attendait pas à être ainsi surpris. Les prières qu'il adressait à Aegir et Ràn avant les raids étaient toujours accompagnées d'une ultime prière à Thor mais cette fois-ci le jarl savait que c'était chose vaine. Thor n'était pas à Asgard, il était exilé à Tromsø sous le nom de Rym, son identité mortelle. Hagen était le seul dans la confidence et il ne pouvait divulguer cette information à qui que ce soit. Rym était depuis longtemps un voyageur très apprécié des villageois de Tromsø qui risqueraient la syncope s'ils connaissaient la vérité. « Et bien...je...je me dis que deux protecteurs sont déjà bien suffisants. Inutile d'en réclamer un troisième. » « C'est bien la première fois de ta vie que tu ne t'adresses pas à Thor » lâcha son cadet avec un petit rire. C'était la vérité la plus crue. Pas une journée ne passait sans qu'une prière ne soit adressée au Tonnerre. « Ah, tu as beau me brailler le contraire, je suis toujours autant persuadé que tu es vexé de ne pas l'avoir croisé cet hiver. »

Malgré le sourire de façade, Hagen sentit le visage de son frère se raidir. Le souvenir était encore trop frais, comme pour la plupart des villageois. Il faisait évidemment référence à la terrible attaque qu'avait subi Tromsø au terme de l'hiver. On était alors loin des attaques de vikings habituelles. Cette fois-ci ils avaient du affronter des monstres terribles, aussi grands que deux hommes et forts comme quatre. Des géants de glace. Les jötuns qui peuplaient les légendes ancestrales. Ils avaient mis le village à feu et à sang et Tromsø n'aurait été qu'un vague souvenir si les dieux n'étaient pas venus à son secours. Thor n'avait effectivement pas fait parti du voyage, trop occupé à combattre les géants sur leur propre territoire. Hagen ne lui en tenait évidemment aucune rigueur, il n'était plus un simple guerrier priant chaque jour un dieu qui n'apparaît jamais. Il était à présent l'un des plus proches amis du Tonnerre, le héraut des mortels sur Asgard. Il avait combattu sur Svartalfheim et connaissait à présent bien des secrets qu'ignorent le commun des mortels. Et il n'avait encore mis personne dans la confidence, il n'en avait pas le droit. Aux piques de son frère, il se contenta donc de lever les épaules. « Nous avons eu la chance de combattre aux côtés de Tyr, je n'ai pas à me plaindre. » Non, il n'avait pas à se plaindre lui qui s'était déjà battu aux côtés du plus grand des dieux bien avant la venue de Tyr sur Midgard.

« Hagen, penses-tu que nos ennuis sont terminés ? » lâcha alors Klaus à brûle-pourpoint. Une nouvelle question embarrassante à laquelle Hagen était incapable de répondre. Cette question que tous se posaient sans exception. Il fallait bien avouer que depuis l'arrivée du jeune homme au poste de jarl, les Nornes n'avaient pas été très tendres avec Tromsø. Les récoltes avaient été infimes et le serait encore cette année tant la Nature semblait hostile. L'attaque des jötuns avait privé le village des dernières richesses dont il pouvait jouir et bien des habitants étaient tombés au combat. La période de crise durait depuis trop longtemps, la révolte était proche. Et on ne pointait qu'un homme du doigt. Un homme qu'on avait encensé par le passé. Hagen. Il était sur un siège éjectable sur lequel beaucoup espérait mettre son frère cadet. Et malgré l'affection qu'ils se portaient, Hagen connaissait la profonde jalousie de Klaus à son égard. Ces raids étaient son dernier espoir, son dernier salut. Il ne devait décevoir personne. « Tout se passera pour le mieux, Klaus. Les dieux sont avec nous, tu en doutes encore ? »

Cette fiche est franchement remarquable, tu as très bien cerné le personnage d'Hagen tout en lui apportant ta touche personnelle, je suis vraiment bluffé et je ne vais pas perdre une seconde de plus pour te valider !

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